Le Pnud en collaboration avec le gouvernement du Bénin à travers le Projet d’appui au renforcement de la cohésion sociale, à la prévention de l’extrémisme violent et à la lutte contre les conflits liés à la transhumance, un projet financé par les Pays-Bas, a organisé une séance de sensibilisation des populations et leaders religieux de Parakou sur la prévention de l’extrémisme violent, la radicalisation et le terrorisme. La séance a eu lieu le 11 février 2025 à la mairie de Parakou.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par quatre discours à savoir le mot de bienvenue du maire de Parakou, l’allocution du représentant résident du Pnud, Titus Osundina, le discours de l’ambassadeur des Pays-Bas près le Bénin, Joris Jurriëns; et l’allocution d’ouverture des travaux par le directeur national du projet, Aba Bagnan Adamou, représentant le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique. Trois communications suivies de débats ont meublé l’activité. Elles ont pour thème : « Unis pour la paix : rôle des communautés et des leaders religieux dans la prévention de l’extrémisme violent » présentée par Sakinatou Bello, coordonnatrice nationale de projets sur l’extrémisme violent au Pnud; « Education et engagement citoyen : Des outils puissants contre la radicalisation », présenté par le contrôleur général de Police, Louis Tokpanou, secrétaire permanent de la Commission nationale de lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme et « Prévenir pour protéger : Mécanismes d’alerte précoce et résilience communautaire face à la menace terroriste », présentée par Victor Dangnon, conseiller technique à la gestion des partis politiques et aux affaires électorales du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique. Les débats ont tourné entre autres autour de plusieurs points tels que les causes de l’extrémisme violent ; la nécessité du respect du principe de laïcité de la République ; les conséquences que peuvent avoir certaines pratiques religieuses sur la paix et la cohésion sociale ; la question de l’emploi des jeunes et leurs résiliences face à l’extrémisme violent ; et la nécessité de préserver le vivre ensemble, la paix pour mieux faire face à l’extrémisme violent. Les débats ont été conduits par un panel constitué de personnalités (têtes couronnées, acteurs de la société civile, leaders religieux, représentant de la Police républicaine.)
Lors de ces échanges le panel est revenu sur certains des points abordés lors des communications et surtout sur des réalités spécifiques à la Commune de Parakou comme : la dépravation des mœurs, la délinquance juvénile, la consommation de plus en plus inquiétante de produits psychotropes. Avec l’appui du Pnud, le gouvernement s’est doté d’une stratégie de prévention de l’extrémisme violent dont la mise en œuvre nécessite l’accompagnement des partenaires au développement. Dans ce cadre, le Projet d’appui au renforcement de la cohésion sociale, à la prévention de l’extrémisme violent et à la lutte contre les conflits liés à la transhumance est une réponse et un facteur contributeur direct des Pays Bas et du Pnud à la mise en œuvre de cette stratégie et à l’atteinte des objectifs en matière de cohésion sociale et de construction d’une paix durable au Bénin. Le projet s’articule autour de trois piliers à savoir cohésion sociale, prévention de l’extrémisme violent et lutte contre les conflits liés à la transhumance. Le projet est financé par les Pays Bas. Il entend faire des communautés béninoises en particulier les femmes et les jeunes, des acteurs consolidateurs de la cohésion sociale et de la paix. Le projet avait par le passé organisé des sessions de sensibilisation des populations et des leaders religieux sur les valeurs du vivre ensemble. Le projet est revenu vers ces cibles très importantes dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme. L’objectif de cette activité est de renforcer la participation des populations et des leaders religieux(imams et prédicateurs, prêtres et pasteurs, responsables des cultes endogènes)dans la promotion de la cohésion sociale, le vivre ensemble et la lutte contre la radicalisation religieuse. Cela a aussi permis à une délégation de l’ambassade de Pays-Bas au Bénin de voir comment s’exécute le projet sur le terrain, échanger aussi directement avec les bénéficiaires.
Serge Adanlao