(Un projet lancé hier par la présidente de l’Inf)
Au Bénin, il sera mis en œuvre durant les mois à venir un projet pour renforcer l’implication et la participation des femmes dans les processus décisionnels de paix et de sécurité. Il s’agit de « Pour des agendas féministes, paix et sécurité _ Africaines de l’Ouest et du Sahel solidaires pour la paix ». Le lancement officiel a été effectué le mardi 10 décembre 2024 au siège de l’Ong Filles en actions à Abomey-Calavi par la présidente de l’Institut national de la femme (Inf), Huguette Bokpè Gnacadja, en présence des représentants de plusieurs structures partenaires.
Le Bénin, à l’instar des cinq pays de l’Afrique de l’Ouest de du Sahel que sont le Burkina Faso, le Niger, le Tchad, le Togo et la Côte d’Ivoire veut renforcer l’implication des femmes dans les processus décisionnels en matière de paix et de sécurité. Dans ce cadre, le projet « Pour des agendas féministes, paix et sécurité _ Africaines de l’Ouest et du Sahel solidaires pour la paix » financé par l’Agence française de développement à travers le Fonds de soutien aux organisations féministes (Fsof) a été lancé le mardi 10 décembre 2024. Selon Brian Sossou, présidente de l’Ong Filles en actions, partenaire stratégique de Equipop (chef de file des partenaires), dans la mise en œuvre du projet au Bénin, l’ambition est de soutenir financièrement et techniquement les initiatives et les organisations féminines et féministes, y compris les jeunes, intervenant sur les thématiques des agendas Femmes/Jeunes, paix et sécurité dans les six pays suscités, à travers un dispositif de subventions multiformes. Levant un coin de voile sur les objectifs du projet, les représentantes de Filles en actions, de la Fondation des jeunes amazones pour le développement (Fjad) et du Réseau ouest africain des jeunes femmes leaders (Roajelf Bénin), diront que le projet vise entre autres, à promouvoir la participation des femmes aux processus décisionnels en matière de paix et de sécurité dans les pays cibles, à sensibiliser les communautés aux impacts des inégalités de genre et aux Violences basées sur le genre (Vbg) dans le contexte de la paix et de la sécurité, et à renforcer les capacités des organisations locales à intégrer une approche féministe dans leurs actions de prévention des conflits et de consolidation de la paix et de créer un réseau régional d’organisations féministes pour promouvoir le plaidoyer et les actions collaboratives en matière de paix et de sécurité. Actuellement dans la première phase, le projet est mené par un consortium composé de plusieurs structures que sont Diakonia (Burkina Faso), Femmes actions et développement (Fad-Niger), Gorée institute (Sénégal) et Equipop (cheffe de fille) et les organisations bénéficiaires. Présentes à la cérémonie de lancement, diverses autorités ont apporté leur soutien au projet et souhaité plein succès. Il s’agit du contrôleur général de Police Louis Topanou, représentant le ministre de l’Intérieur et du président de l’Institut Tonafa, Emmanuel Gansè et de la présidente de l’Inf, Huguette Bokpè Gnacadja. Elle a prodigué des conseils pour l’atteinte des objectifs.
Serge Adanlao