A la faveur d’un atelier de sensibilisation qui s’est tenu, le jeudi 05 décembre 2024 à Bohicon, les acteurs de la filière soja sont allés à la découverte du nouveau mécanisme commercialisation du produit au titre de la campagne agricole 2024-2025. Initiée par la Fédération des unions des producteurs du Bénin (Fupro-Bénin), cette rencontre a permis d’informer tous les maillons de la chaîne des dispositions prises afin que les opérations se déroulent dans de bonnes conditions.
« Au cours de cette campagne, l’importation du soja est strictement interdite », annonçait la Directrice départementale de l’industrie et du commerce du Zou (Ddic) aux producteurs. Selon Rachidath Adégoké, elle est l’une des recommandations fortes prises par le gouvernement pour encadrer les activités tout au long de cette campagne. « Seule la vente groupée est permise », a-t-elle fait savoir. Les commerçants ne passeront donc pas de maison en maison pour récupérer les produits. Un magasin de stockage sera identifié à cet effet pour la conservation du produit. Il sera visible par une affiche qui devra renseigner sur la nature du produit stocké, le groupement qui l’exploite. Ce dernier servira de point de transaction commerciale entre les acheteurs et les producteurs qui ont cette fois-ci, la latitude de négocier avec les partenaires commerciaux et de fixer le prix de leur convenance. A l’instar d’un match de football, les producteurs doivent attendre le lancement officiel de la campagne et le sifflet final avant de faire le point des opérations. Elle a saisi l’occasion pour rappeler que chaque mouvement du produit est subordonné à l’établissement d’une fiche de convoyage à retirer gracieusement au niveau des services des douanes même si le soja doit quitter le champ pour la maison. Quant aux balances, elles doivent être certifiées. En cas de manquement à l’une de ces recommandations, le contrevenant s’expose à des sanctions, à en croire la Ddic/Zou, Rachidath Adégoké qui compte sur la collaboration active de chacun et de tous pour la réussite de cette campagne. Le président de l’interprofession soja a salué ces mesures gouvernementales qui visent, d’après lui, à préserver les intérêts des producteurs. « Auparavant, le taux de transformation était faible. Mais aujourd’hui, des usines modernes de transformation installées à la Gdiz permettent désormais de transformer sur place la totalité de la production nationale pour créer de la valeur ajoutée », a fait savoir Afatiti Djibrilia. Tout en rendant un vibrant hommage au président de la République, Patrice Talon pour sa clairvoyante vision qui a permis de hisser le soja à une position stratégique du secteur agricole national, il a exhorté ses pairs au respect strict des règles établies. Herman Djètta, président de la Chambre nationale d’agriculture (Cna) a, pour sa part, remercié, l’interprofession soja pour la confiance placée en la chambre qui s’est engagée à jouer également sa partition pour le développement de la filière et l’épanouissement des acteurs.
Zéphirin Toasségnitché (Br Zou-Collines)