Débuté en janvier 2022, le projet intercommunal de réhabilitation du lac Ahémé et ses chenaux portée par le ministère du Cadre de vie et des transports et mis en œuvre par l’Agence pour le développement intégré de la zone économique du lac Ahémé et ses chenaux (Adelac) entre sa deuxième phase. Après la phase pilote, le gouvernement a autorisé l’extension des travaux du dragage de Docloboé à l’embouchure « La Bouche du Roy ».
D’un montant total de 11 milliards de francs Cfa, la deuxième étape du projet de réhabilitation du lac Ahémé et ses chenaux mis en œuvre par l’Agence pour le développement intégré de la zone économique du lac Ahémé et ses chenaux (Adelac), structure sous tutelle du ministère du Cadre de vie et des transports en charge du développement durable s’étend de Docloboé à l’embouchure « La Bouche du Roy ». Elle permettra d’aménager les cours d’eau en vue de faciliter la pêche tout en préservant la biodiversité et l’écosystème. En effet, cette deuxième phase intervient après la phase pilote d’un coût de près de 23 milliards de francs Cfa réalisée grâce au budget national et qui a permis d’ériger plusieurs infrastructures. Il s’agit du dragage d’une superficie de 235 ha d’eau sur 208 prévues à une profondeur moyenne de six mètres, située à l’Est par le village de Mêko dans la lagune de Ouidah, au Sud par le carrefour hydrologique et critique du village de Djondji, à l’ouest par le hameau de Docloboé dans la lagune de Grand-Popo, et au Nord par le hameau de Hata dans le chenal Ahô, la construction de deux passerelles dont
l’une à Mêko et l’autre à Hâta pour faciliter la mobilité des populations et de quatre débarcadères respectivement à Djondji, Mêko, Gonko et Houncloun, pour créer les conditions d’accostage des pirogues de pêche et des barques motorisées. Le projet a aussi permis le reboisement de 12,5 hectares de palétuviers sur 10 prévus dans le cadre de la préservation de l’environnement, le réaménagement de deux zones de réserves biologiques, draguées à dix mètres de profondeur balisées et sacralisées pour la conservation de la biodiversité halieutique et servir de
Zone de repeuplement naturel des plans d’eau. Selon Martin Gbèdey, ces réalisations ont permis d’améliorer les conditions de vie des organismes aquatiques, de la production halieutique et le revenu des populations, gage de la réduction de la pauvreté.
Les travaux étendus sur toute l’étendue du territoire national
Les opérations de réhabilitation des écosystèmes aquatiques s’étendront progressivement vers tous les plans d’eau du Bénin. Pour l’effectivité du projet, l’Adelac a été autorisé à prendre en charge l’aménagement et la réhabilitation des plans d’eau à l’échelle nationale. Dans son intervention, José Tonato, ministre du Cadre de vie et des transports en charge du développement durable a confié que les dispositions sont prises pour le démarrage imminent des études de la troisième phase du projet d’aménagement et de réhabilitation du lac Nokoué et de la lagune de Porto Novo. Ces études aboutiront à la réalisation des travaux qui assurent le développement de la pêche, du transport fluvio-lagunaire et de l’aménagement des berges. « Il faut commencer par des endroits physiquement stratégiques pour déclencher un dragage naturel, d’où Djondji-Honcloun qui va ouvrir et faciliter le travail après en amont jusqu’au lac à Ahémé. On partira de la frontière du Nigéria pour arriver jusqu’au lac à Ahémé, voire rentrer dans les rivières et les chenaux. Les études sont faites jusqu’à la rivière de Porto-Novo pour rétablir, selon la volonté du président de la République, ce qu’on appelait la route de l’eau », a laissé entendre l’autorité ministérielle. Très émues par l’aboutissement de la phase pilote et l’extension des travaux, les populations riveraines et bénéficiaires de ces réalisations ont, à l’unisson, exprimé leur gratitude au chef de l’État pour son implication personnelle. Elles ont chanté, dansé et adressé des prières pour montrer leur joie. Il faut noter que les travaux de dragage effectués et en cours, vont desservir toutes les populations riveraines du lac Ahémé et de ses chenaux, car les espèces halieutiques vont migrer pour être pêchées un peu partout dans les six communes concernées par le projet dont Bopa, Comé, Grand-Popo, Houéyogbé, Kpomassè et Ouidah.