L’Université d’Abomey-Calavi (Uac) a abrité, le vendredi 30 mai 2025, une audience fictive. Organisée par le mouvement des Jeunes acteurs de développement (Jad), l’événement s’inscrit dans le cadre de la 1ère édition du projet « Au Tribunal du Campus » (Atc).
Parrainé par le Procureur spécial près la Criet, Mario Mètonou, Atc a vu des étudiants qui ont endossé avec brio les rôles de juges, avocats, greffiers et accusés, plongeant le campus au cœur d’un procès simulé sur le fléau du harcèlement sexuel. Cette initiative audacieuse a transformé l’enceinte universitaire en une véritable scène de justice symbolique, mais surtout un lieu d’éducation et de prise de conscience, comme l’a souligné Nice Dadjo, coordinatrice du projet. Les différentes étapes d’un procès réel ont été scrupuleusement respectées, aboutissant à un verdict rendu par le « juge » étudiant, captivant ainsi des milliers de participants. Le parrain de l’événement, Mario Mètonou, n’a pas caché son enthousiasme face à la performance des étudiants et la pertinence de l’initiative. « Ils étaient talentueux », a-t-il affirmé, rappelant que la vocation première d’une juridiction répressive est avant tout de prévenir les comportements déviants, de sensibiliser et d’éveiller les consciences. « J’ai accepté à première demande de m’associer à cette activité, et j’espère que nous allons pouvoir continuer à travailler ensemble pour sensibiliser », a ajouté le Procureur, saluant ce qu’il considère comme un « coup d’essai, coup de maître » pour le mouvement Jad. Selon Isaac Houetchénou, président du mouvement Jad, l’objectif principal du projet « Au Tribunal du Campus » est de lever le voile de l’ignorance de la loi, de faire connaître aux citoyens leurs droits, leurs devoirs et les peines encourues en cas de défaillance. Une mission éducative qui a manifestement trouvé un écho favorable auprès des étudiants de l’Uac, promettant un impact significatif dans la lutte contre les comportements répréhensibles sur le campus et au-delà.
Karol B. Sékou (Coll)