Dans quelques mois, les travaux de la construction du corridor reliant Abidjan à Lagos en passant par Accra, Lomé, Cotonou vont démarrer. Dans cette optique, un atelier de haut niveau réunit depuis le 29 janvier 2025 les experts des pays membres et autres partenaires en vue de valider le projet du rapport final. Les travaux prennent fin ce jour.
Présenter les objectifs de l’etude, les résultats attendus et récapituler les principales conclusions et commentaires de l’atelier sur le projet de rapport intérimaire. C’est l’une des étapes clés de l’atelier d’examen technique et de validation du projet de rapport final de l’étude de facilitation du commerce et du transport relativement à la construction du corridor Abidjan-Lagos. Pendant trois jours, il s’est agi pour les acteurs, experts, spécialistes, les partenaires et autres participants de faire la synthèse des défis et de problèmes, de lever les zones d’ombres pouvant entraver le démarrage effectif du projet dont la gestion du commerce, des transports, des frais de douane, de la logistique et des technologies de l’information et de la communication. Dans son allocution, Chris Appiah, Directeur des transports de la Cedeao a indiqué que la commission qu’il préside a recruté des consultants pour faire des études sur le terrain et sur la facilitation du commerce et du transport afin que la construction de l’autoroute puisse prendre en compte toutes ces données, c’est-à-dire la facilitation du commerce et du transport. << Ce projet a plusieurs composantes, c’est-à-dire au niveau des douanes, au niveau de divers services administratifs, au niveau du transport, etc. Nous travaillons ensemble aujourd’hui pour voir si toutes ces composantes peuvent travailler en synergie et bien conduire le projet. Des recommandations seront formulées à l’issue des travaux pour finaliser le rapport à soumettre aux chefs d’État>>, a-t-il indiqué tout en ajoutant que les études sont bouclées. Selon les confidences du Directeur, l’heure est à la mobilisation du financement et au démarrage imminent des travaux d’ici la fin de l’année 2026. << A la fin de l’année prochaine, nous devons commencer la construction. En plus du travail qui sera fait ici, les participants vont travailler aussi au niveau du financement du projet c’est-à-dire tout ce qu’il faut trouver, les partenaires qui vont nous permettre de mobiliser les fonds>>, a conclu Chris Appiah. A sa suite, Kolawolé Sofola, Directeur du commerce a expliqué que les paramètres relatifs au développement du commerce et aux facilités pour la libre circulation des personnes et des biens sont aussi en étude. A titre illustratif, il a souligné que des mécanismes seront mis en place pour permettre aux investisseurs de ne pas subir des tracasseries douanières et policières tout au long du corridor. Long de 1.028 kilomètres, le Corridor Abidjan-Lagos a pour objectif de supprimer toutes les barrières tarifaires, non tarifaires pour assurer la libre circulation des personnes et des biens des pays concernés ou non par le projet. Il permettra aussi la croissance du niveau de commerce dans la sous-région de la Cedeao, la réduction de la pauvreté grâce à l’augmentation des activités économiques, l’accès plus facile aux pays enclavés et aux pays sahéliens. Sur le volet relatif au potentiel d’investissement, les populations bénéficieront d’un marché important qui devrait atteindre près de 500 millions d’habitants en 2040 et d’une interconnexion avec les grands ports à Abidjan, Tema, Lome, Cotonou et Lagos.
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)