Il est organisé du 19 au 20 octobre 2022, un atelier de validation du rapport de l’étude de réalisation de l’Atlas des côtes et des milieux lacustres vulnérables aux pollutions accidentelles par les hydrocarbures. Prévus pour durer deux jours, les travaux se tiennent à Grand-Popo.
Restituer et prendre en main l’atlas de vulnérabilité des côtes et des milieux lagunaires béninois aux pollutions accidentelles par les hydrocarbures. Tel est l’objectif de cet atelier qui se veut un cadre d’échanges et de partage d’expériences. Deux communications ont meublé les travaux qui ont eu lieu à Grand-Popo. Ils ont été présentés par le consultant Christophe Carrié de la société Otra sur les thèmes : « Présentation des objectifs et du processus d’élaboration de l’Atlas » ; et « Présentation de l’Atlas de la côte et des milieux lacustres du Bénin ». Le coordonnateur Hervé Corbel, du projet PasPort/Enabel, a fait un rappel du processus. En effet, commencé depuis 2019, avec, un comité de pilotage, il a abouti à l’élaboration d’un marché, la soumission et la contractualisation avec la société Otra. « Les réflexions ont permis d’avoir une deuxième version dont vous disposez actuellement et qui date d’avril 2022. Pour diverses raisons, tout ce processus a pris un certain temps. Aujourd’hui, on est content de constater que, par rapport aux membres du comité, on a déjà la majorité des membres sur les 11 prévus qui sont présents. Je me tourne un peu vers le futur pour dire que le projet PasPort/Enabel est un vrai projet. Il prend fin en novembre 2023, mais il y a une suite qui est prévue et qui devrait démarrer en 2023 », a-t-il informé. Le Directeur des Affaires portuaires, maritimes et fluvio-lagunaires, Désiré Kouton, a salué le projet PasPort/Enabel pour son soutien indéfectible dans la protection de l’environnement marin. Urbain Tchiakpè, représentant le ministre des Infrastructures et des transports, a exprimé la gratitude du peuple béninois à la coopération Belge et plus particulièrement au projet PasPort/Enabel pour l’assistance soutenu qu’il ne cesse d’apporter au Bénin en vue du renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la protection de l’environnement marin. « J’exprime également toute ma reconnaissance pour avoir accepté d’animer cet atelier dont l’objectif cadre parfaitement avec le Programme d’actions du gouvernement. Votre présence à cet atelier témoigne de votre volonté à accompagner le gouvernement du Bénin dans sa politique de protection de l’environnement marin. Je suis persuadé que votre séjour sur la terre hospitalière du Bénin sera le plus agréable possible », a-t-il lancé. La République du Bénin, en tant qu’Etat côtier, dispose d’un espace maritime dont la superficie est d’environ 46 000 km2. Diverses activités économiques, notamment le transport de personnes et de biens, la pêche et les activités d’exploration et d’exploitation pétrolière sont pratiquées dans les eaux maritimes béninoises.
Renforcement du dispositif de prévention
Depuis quelques années, les eaux maritimes du Bénin situées dans le Golfe de Guinée sont le lieu d’importants trafics de navires de tous genres, y compris les pétroliers et les gaziers. Les opérations de transbordements d’hydrocarbures et les abordages, les échouements et tous les autres accidents que pourraient générer ces trafics présentent des risques de déversement d’hydrocarbure en mer. Ces risques constituent des menaces pour l’environnement marin. La protection du milieu marin en général, celle des sites les plus sensibles en particulier est devenu alors une préoccupation majeure. Au regard de l’importance économique des mers et des océans et dans le souci d’une utilisation durable de leurs ressources, la communauté maritime internationale a fixé le cadre juridique de protection et d’exploitation de l’environnement marin à travers l’adoption de plusieurs conventions internationales. La qualité d’Etat partie à la Convention Oprc de 1990 confère au Bénin des droits, mais également des obligations. C’est pourquoi le présent atelier initié conjointement par le projet PasPort/Enabel et l’administration maritime béninoise s’est inscrit dans le cadre de l’appropriation de la gestion de l’Atlas de vulnérabilité des sites et milieux lacustres en cas de divertissement d’hydrocarbure en mer. Ainsi, le présent atelier donne l’opportunité au Bénin de renforcer son dispositif de prévention et de lutte contre la pollution du milieu marin.