Le coordonnateur du Bureau d’analyses et d’investigations (Bai), Johannès Dagnon et deux de ses collaborateurs en l’occurrence Achille Houssou et Arnaud Zannou étaient au siège de l’Autorité de régulation du secteur de la santé (Ars) dans la matinée du mardi 25 avril 2023. Objectif, échanger et approfondir les connaissances des membres du collège de l’Ars sur les projets santé du gouvernement de Patrice Talon.
Conformément aux textes qui organisent son fonctionnement, l’Autorité de Régulation du secteur de la Santé tient depuis lundi dernier, sa troisième session de l’année. Plusieurs communications sont prévues pour meubler ces assises qui durent cinq jours. Au nombre de celles-ci, une dont l’importance et l’intérêt pourrait-on dire, motivent le déplacement d’une délégation du Bai avec à sa tête, Johannès Dagnon. Elle s’intitule : »Pag2 avec un focus sur le secteur de la santé ».
Pour cette séance d’échanges, c’est par un aperçu sur le Pag 2021-2026 que le décor est planté. S’il est dévolu à la phase 2 de ce Programme d’assurer l’accélération du développement économique et social du Bénin, il ne serait pas inutile de rappeler qu’il fait suite à une précédente qui, en amont, a réussi sa fonction de relance du développement sur les mêmes volets. Le secteur de la santé qui occupe une bonne place dans le Programme d’actions du gouvernement en est un élément du pilier 3, se trouvant sur l’axe stratégique 6, et qui résulte de l’action 2. Il fait partie des domaines de grande attention du Chef de l’État; en témoignent les nombreuses réformes structurelles dont il a fait l’objet déjà au cours du premier quinquennat du Président Talon. Entre autres : le vote et la promulgation des lois portant droit de grève, protection de la santé des personnes, la création du Cnssp, du Cnmh, de l’Ars, la mutation de l’association Came en Sobaps, Société anonyme, le rétablissement de l’Ordre national des pharmaciens du Bénin…
Parallèlement à ses réformes des investissements importants sont réalisés pour renforcer et moderniser les équipements, mais également pour réduire le déficit criard de ressources humaines en santé. Sur ce dernier point, il faut préciser que 2938 agents de santé ont été recrutés depuis l’avènement du régime de la rupture.
Nonobstant ces efforts et à l’aune de ses ambitions pour le secteur de la santé, Patrice Talon inscrit au tableau de bord de son Pag, de nombreux autres défis à relever. Ce qui, inévitablement, induit la poursuite des réformes au cours du quinquennat 2021-2026. Ces réformes porteront sur l’amélioration de la gouvernance des formations sanitaires publiques, la promotion d’un environnement favorable au développement de l’industrie pharmaceutique, le renforcement du cadre législatif et réglementaire de l’exercice en clientèle privée… Ce n’est pas tout! Car, s’y greffera une dizaine de projets dont certains sont déjà très avancés en réalisation. C’est notamment le cas de l’hôpital de référence de Calavi.
L’Ars invitée à se comporter comme un responsable du suivi évaluation
Des avancées remarquables n’est-ce pas! Mais les hôtes de l’Ars avertissent en précisant que dans un contexte de réformes, tout ne se passe pas toujours comme conçu et planifié. C’est le sens de la proactivité du Bai qui veille constamment à l’efficacité dans la gestion des projets en se comportant comme chef et responsable du suivi évaluation, rôle dans lequel il invite l’Ars à s’investir au sein de son périmètre, dans l’exercice de ses prérogatives. Suffisamment abreuvé, l’auditoire a marqué son intérêt pour la communication à travers des questions, mais également des contributions et approches de solutions aux questions relatives aux plans de riposte contre les épidémies, le déficit de ressources humaines en santé, la mise à disposition à temps des ressources financières…La séance d’échanges a pris fin par un partage de la philosophie stakhanoviste du président Talon aux fins de méditation et d’appropriation.
Habib M. Ouitona (Coll)