À Djougou, une ville où l’ordre et la sécurité routière semblent s’échapper sous le poids d’une improvisation mal contrôlée, la prolifération anarchique des dos d’âne pose un problème urgent. Ce phénomène, loin de servir la sécurité publique comme prévu, est devenu un véritable fléau qui menace la fluidité de la circulation et la sécurité des usagers.
Sur les artères de Djougou, notamment celles de moins d’un kilomètre, il n’est pas rare de rencontrer plus de cinq dos d’âne alignés sur un même tronçon. Ce nombre excessif d’obstacles, installés sans aucune norme ni planification, transforme les routes en véritables parcours du combattant. Ce déferlement de dispositifs, bien que motivé par une intention louable de réduire les accidents, provoque l’effet inverse : une circulation chaotique et une augmentation des risques pour tous les usagers. La prolifération incontrôlée des dos d’âne entraîne plusieurs conséquences néfastes. D’abord, elle alourdit considérablement les trajets des automobilistes, augmentant les temps de parcours et le stress au volant. Ensuite, ces obstacles mal conçus peuvent devenir des pièges dangereux, surtout lorsqu’ils ne sont pas visibles ou mal signalés. L’intention initiale de prévenir les accidents se transforme alors en une source de nouveaux dangers. Les ralentisseurs, devenus omniprésents, détériorent également les infrastructures routières. Leur présence excessive contribue à l’usure prématurée des chaussées et aggrave l’état général des routes, créant un cercle vicieux de dégradations. Face à cette dérive anarchique, il est impératif que les autorités locales, à commencer par le maire de Djougou et le Conseil communal, interviennent rapidement. La sécurité routière ne peut pas être laissée à la merci d’une improvisation incontrôlée. Il est crucial de mettre en place une réglementation stricte concernant l’installation des dos d’âne, afin d’assurer leur efficacité sans compromettre la fluidité et la sécurité de la circulation. Les autorités doivent procéder à un audit des dispositifs existants, en éliminant ceux qui ne respectent pas les normes de sécurité et en planifiant de manière rigoureuse la mise en place de nouveaux dos d’âne. Un tel plan d’action permettra de restaurer l’ordre sur les voies publiques de Djougou et de garantir une circulation sûre et fluide pour tous les usagers.
Géraud Adoukonou (Br Atacora-Donga)