Tel un serpent de mer, la question de la promotion de la femme revient constamment à l’occasion de la célébration chaque année de la Journée internationale de la femme. Au plan politique, les gouvernants en font une préoccupation majeure, avec à la clé, une série de promesses. Mais entre les promesses et les actes, il y un fossé. Depuis l’avènement du Nouveau départ, des pas significatifs ont été notés tant au plan de la promotion de la gent féminine que dans le dispositif de protection de la femme. Une prouesse à mettre à l’actif du Chef de l’Etat qui a plus donné de relief à son engagement politique sur ce plan.
La gent féminine est une fois encore honorée ce jour, à travers la célébration de la 27ème édition de la Journée internationale de la femme. S’il est vrai que l’égalité parfaite entre homme et femme reste encore un idéal à atteindre en raison des pesanteurs sociologiques, il n’en demeure pas moins que des avancées significatives sont observées depuis quelques temps, pour réduire les disparités sociales. Le président Patrice Talon s’est personnellement inscrit sur ce registre depuis son avènement au pouvoir. Contrairement à ce qu’on a observé depuis quelques années, les femmes sont loin d’être mal loties sous le Nouveau départ. La dernière action qui traduit le souci et l’engagement du Chef de l’Etat à concrétiser son ambition de redorer le blason de la gent féminine est le vote de la loi n°2021-11 portant mesures spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe et de protection de la femme en république du Bénin et celle portant modification de la loi n°2003-04 du 03 mars 2003 sur la santé sexuelle et de la reproduction au Bénin acté dans la nuit du mercredi 20 octobre 2021. L’adoption de ces deux lois, reste une énième preuve de la détermination du président Patrice Talon à restituer à la femme, la place qui lui sied au sein de la société. Ces lois adoptées à l’unanimité au parlement, parachèvent un long processus bien conduit par le Chef de l’Etat en même temps qu’elles concrétisent une promesse électorale chère au président de la République. En effet, lors de la tournée nationale de reddition de compte qu’il a initiée du 14 novembre 2020 au 15 janvier 2021, Patrice Talon n’a pas manqué d’exprimer sa préoccupation vis-à-vis de la condition féminine. Déjà courant en novembre 2019, à la faveur de la révision de la constitution du 11 décembre 1990, la femme a bénéficiée d’une mesure exceptionnelle de discrimination positive. Désormais, elles devront constituer 22% de la représentation nationale. La constitutionnalisation de cette recommandation issue du dialogue politique des 11, 12 et 13 octobre 2019, constitue déjà un signe avant-coureur de la volonté du Chef de l’Etat de hisser la face au rang des hommes et de mieux la positionner au sein des instances de décision. Aussi, pour pallier les inégalités sociales et les disparités à l’égard du genre, une série d’actions sont-elles été envisagées. Cette volonté du chef de l’Etat de redorer le blason de la femme s’est traduite dans à travers l’avant-projet de loi portant répression des infractions commises à raison du genre. Ces infractions, dénommées « infractions à raison du genre » sont définies comme étant des infractions pour la commission desquelles, le sexe de la victime est la considération préalable. Les concepteurs de la réforme ont renforcé le dispositif des incriminations pénales. A titre illustratif, toute liaison amoureuse entre un apprenant et son formateur ou son enseignant est assimilable à un harcèlement et punie comme tel. Si l’esprit de ces réformes est à saluer, tout le mérite revient au Chef de l’Etat vient de franchir un pas de plus dans sa volonté de promouvoir la femme et de lui restaurer toute sa place au sein de la société. L’engagement et le courage dont Patrice Talon vient de faire une fois encore montre, n’est plus à démontrer. Autant de qualités qui ont manqué à Boni Yayi. Quoique la gouvernance du prédécesseur de Patrice Talon ait été marquée par des discours flatteurs vis-à-vis des femmes, aucun dispositif législatif n’a été formalisé pour renforcer leur protection. Patrice Talon est en train de réussir là où son prédécesseur a échoué. L’Institut national de la femme mis en place en 2008 par Boni Yayi était pratiquement devenu un organe mort-né car n’ayant de véritables atouts pour agir.
Une volonté politique à saluer
Le 23 mai 2021, à l’occasion de son investiture pour un second mandat, Patrice Talon évoquait en filigrane, l’un des grands défis du nouveau quinquennat. Il promettait notamment d’œuvrer pour ‘’le bien être de chacun, en particulier, celui des plus vulnérables d’entre nous’’. Au rang des êtres vulnérables, il serait une pure illusion de ne pas y inclure la femme, considérée à tort ou à raison comme le sexe faible. Bien avant cette promesse solennelle, le Chef de l’Etat avait déjà donné le ton en désignant, contre toute attente, une femme pour être sa colistière à l’élection présidentielle du 11 avril 2021. Cette désignation a pratiquement pris de court, les deux principales formations politiques qui le soutenaient : l’Union progressiste et le Bloc républicain qui misaient plutôt sur un homme. La désignation d’une femme, en l’occurrence Mariam Talata Chabi Zimé au poste de vice-présidente, après l’élection de cette dernière en 2019, en qualité de premier-vice-président de l’Assemblée nationale, est un symbole grandeur nature de l’attachement et du prix que Patrice Talon accorde à la gent féminine. Les générations futures retiendront en effet, que c’est la première fois, qu’une femme a été hissée à ces prestigieuses fonctions dans l’histoire politique de notre pays.
Un institut totalement dédié aux femmes
L’approbation en conseil des ministres, le 21 juillet 2021, des nouveaux statuts de l’Institut national de la femme (Inf) constitue l’autre preuve qui matérialise l’engagement du Chef de l’Etat de faire rayonner la femme au cours de son second mandat. Cet institut créé en 2008 sous le régime de Boni Yayi était pratiquement l’ombre de lui-même pour n’avoir pas, au fil des années, réussi à faire disparaître les disparités et les nombreuses atteintes aux droits des femmes. Désormais avec les nouveaux statuts de l’institut, on est en droit d’espérer un renouveau pour la gent féminine. Cette conviction est d’ailleurs renforcée avec la nomination par le Chef de l’Etat, des principaux dirigeants de cet institut. Il s’agit de Claudine Afiavi Prudencio et de Huguette Bokpè Gnacadja qui officieront au sein de l’institut respectivement en qualités de présidente et de secrétaire exécutive. Ces deux femmes, connues pour leur penchant très féministe et leur engagement dans le combat pour la promotion du genre, créditent déjà l’institut d’un meilleur lendemain. On ne peut que décerner un satisfécit au chef de l’Etat pour ce casting au regard du profil des deux personnalités qui vont présider aux destinées de l’Institut. A ceci s’ajoute un troisième acte majeur, le renforcement du dispositif de protection de la femme. L’avant-projet de loi élaboré à cet effet, sera bientôt transmis à la commission des lois de l’Assemblée nationale. Visiblement le quinquennat 2021-2026 s’annonce sous de bons auspices pour les femmes par la volonté et l’engagement d’un homme décidé à sortir cette couche sociale de l’ornière : Patrice Talon.
Gabin Goubiyi