Plusieurs actions sont menées en faveur de la promotion et de la protection des femmes depuis l’arrivée au pouvoir du président Patrice Talon. Le gouvernement a mis très tôt le pied sur l’accélérateur afin de donner à la femme sa vraie place.
Les initiatives, projets et programmes en faveur de la promotion de la femme et du genre, ces dernières années sont multiples. Ceci, grâce au leadership du chef de l’État. Faciliter l’inclusion financière, assurer l’autonomisation socioéconomique, restaurer les femmes, protéger les femmes et les filles contre le harcèlement sexuel, de façon générale, tous les aspects ont été pris en compte pour la promotion et la protection de cette couche de la société.
Lors du premier forum national sur les investissements au profit de la femme et du genre, Véronique Tognifodé, ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, rappelle que les trois lois qui ont été votées en 2021 par l’Assemblée nationale ont posé les jalons d’une réelle promotion de la femme. Elle cite la loi sur la protection des femmes contre les violences à raison du sexe, la loi portant modification du code des personnes et de la famille, et la loi sur l’avortement sécurisé. Elle informe que le gouvernement a aussi actualisé les procédures standardisées opérationnelles. “ Sur ce, les 85 Centres de promotion sociale sur toute l’étendue du territoire permettent d’écouter, de conseiller les femmes”, a-t-elle fait savoir. L’autorité ministérielle précise aussi que le premier facteur sur lequel le gouvernement s’est basé pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles a été leur autonomisation. “A travers le Fonds national de microfinance, 33 milliards ont été décaissés depuis 3 ans dans le microcrédit digitalisé permettant aux femmes de pouvoir bénéficier de cette autonomisation de façon pragmatique sur le plan financier”, a-t-elle argumenté.
Prise en charge immédiate
Les femmes victimes de Violences basées sur le genre (Vbg) sont suivies et accompagnées par des équipes du ministère de la Santé. Prenant la parole, Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé affirme que la question de Vbg sur les femmes est un véritable drame. “Nous recevons des petites filles de 7 ou 8 ans complètement traumatisées pour cause d’agressions sexuelles. Dans ces cas de figure, nous mettons tout en œuvre pour que la prise en charge médicale soit de mise ainsi que l’accompagnement psychologique”, a-t-il fait savoir. Il note que le rôle du gouvernement a été de faire en sorte que l’ensemble du corps médical et paramédical puisse vraiment accompagner les personnes victimes de violences basées sur le genre et que partout sur le territoire où il existe des actes de violences faites aux filles, que la prise en charge soit immédiate et totale. Au-delà de ça, des actions sont menées au niveau de l’État central pour décourager ce phénomène. Benjamin Hounkpatin précise que dans ce cadre, le gouvernement a aussi pris un arrêté pour encadrer les frais de certificat médical afin de permettre aux victimes y avoir accès en vue de se faire justice. “La première contrainte à laquelle les victimes font face est le paiement du certificat médical. C’est pour ça que le gouvernement a pris un arrêté pour encadrer les frais. Et derrière, il y a un dispositif qui fait en sorte que lorsqu’on va vers l’officier de police judiciaire, il y a une réquisition qui fait qu’en définitive, le certificat médical devient gratuit pour la victime de ce drame’’, a-t-il expliqué.
Dans le domaine de l’éducation, des stratégies sont mises en place pour combattre le harcèlement des jeunes filles étudiantes. Le gouvernement initie des séances de formation afin de faire comprendre aux filles que le milieu universitaire n’est pas un milieu hostile à leur développement. “ De plus en plus, nous recevons les jeunes filles de 16 ou 17 ans dans nos universités. C’est justement par rapport à cette population jeune que nous prenons toutes les mesures’’ a souligné Eléonore Yayi Ladékan, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Elle affirme que dans le cadre du renforcement de la protection des jeunes filles, le gouvernement a dématérialisé les services qui se faisaient en présentiel afin d’éviter au maximum, le contact avec les étudiantes. “Les inscriptions se font maintenant en ligne et la jeune fille n’a pas besoin d’avoir peur de qui elle va retrouver en face d’elle, et qui pourrait l’influencer”, a-t-elle indiqué. Outre la dématérialisation des services, l’autorité ministérielle souligne qu’il a été aussi mis en place la délégation au Contrôle et à l’éthique dans l’enseignement supérieur qui a pour mission de remettre l’enseignant dans son rôle de coach, d’accompagnateur. “Nous avons donc finalisé avec la délégation, un code de déontologie et d’éthique’’, a-t-elle informé en martelant que sur le plan de la recherche scientifique, le leadership a commencé par s’exprimer avec 70 % de femmes aux postes de responsabilité.
Engagement crucial
L’engagement de l’Etat à offrir des soins spécifiques aux enfants autistes prend corps à un moment où la société civile se mobilise contre le handicap au Bénin. L’autisme n’est pas une maladie ni un état dû à la présence d’un mauvais esprit. Le gouvernement du Bénin, à travers le ministère des affaires sociales et de la microfinance, veut travailler à mieux faire connaître aux populations ce que c’est que l’autisme et amener l’opinion publique à lever le mythe qui est souvent entretenu autour de ce type de handicap. L’objectif est d’œuvrer pour une inclusion sociale des autistes et surtout pour leur prise en charge et accompagnement. L’objectif de cette rencontre est de voir quel dispositif de prise en charge adéquate mettre en place pour un accompagnement des personnes concernées. Véronique Tognifodé, ministre des affaires sociales et de la microfinance, a fait savoir que l’autisme est malheureusement encore entouré de mythes et de sacrilèges qui contraignent les parents à garder leurs enfants à la maison, voire les cacher. En s’adressant aux parents, elle leur demande de lire « la volonté du Gouvernement d’être davantage présent à leurs côtés pour la recherche de solutions aux exigences en matière de soutien à ces enfants à besoins spécifiques ». Elle a reconnu qu’en matière de diagnostic, de prise en charge, d’accompagnement et de soutien aux personnes atteintes des troubles du spectre de l’autisme, plusieurs pièces manquent au puzzle. En invitant les acteurs clés du développement et de l’avènement d’une société juste à cette journée de réflexions, le ministre Véronique Tognifodé voudrait que les compétences et les forces de proposition soient conjuguées pour mieux adresser ce phénomène qui impacte très négativement les familles et les enfants concernés.
Des actions
Au terme des travaux, la ministre Tognifodé, très satisfaite de la mobilisation des uns et des autres et surtout de l’intérêt accordé à la question de la prise en charge des autistes a lancé des appels : Agir en faveur de la reconnaissance de l’autisme comme un trouble handicapant et limitant les capacités des enfants atteints ; agir en vue d’offrir un espace d’expression plurielle des besoins des enfants autistes et de leurs parents afin de favoriser leur inclusion sociale, y compris en milieu scolaire ; agir en vue d’engager des travaux de recherche-actions sur les troubles neuro-développementaux en général et sur les troubles du spectre de l’autisme en particulier afin d’impulser l’éclosion d’évidences permettant de mieux adresser le phénomène ; agir pour le renforcement des capacités des spécialistes et des professionnels afin d’améliorer la chaine de détection, de prise en charge et d’accompagnement des enfants autistes ; agir enfin pour construire un réseau solide de professionnels engagés aux côtés des structures étatiques pour l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi-évaluation de politiques publiques inclusives garantissant le plein épanouissement des enfants autistes dans un environnement exempt de discrimination.
Phase pilote dans Cotonou et d’Abomey-Calavi
Le projet d’appui à la prise en charge intégrée des enfants autistes au Bénin entre dans sa phase pilote pour le compte des communes de Cotonou et d’Abomey-Calavi. Le lancement officiel dudit projet couplé avec l’installation du comité de pilotage s’est déroulé le mardi 25 juin 2024 à Cotonou, en présence de plusieurs personnes dont des membres d’associations de personnes handicapées, des parents d’enfants autistes, des promoteurs d’écoles spécialisées, des éducateurs spécialisés, des psychologues, neuropédiatres, pédopsychiatres …etc. Dans son discours, Véronique Tognifodé, Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance, a indiqué que les actions prioritaires consistent à soutenir la prise en charge socio-sanitaire et scolaire des enfants présentant des symptômes du spectre autistique et le renforcement des capacités des professionnels dans le domaine de l’assistance aux personnes handicapées à grands besoins de soutien. Ce projet est né de la volonté politique du Gouvernement du Président Patrice Talon qui a accepté les recommandations issues d’un cadre d’échanges entre acteurs initié en décembre 2023 lors de la Jiph. Il est entièrement financé sur le budget national. « L’inclusion sociale rime avec égalité et équité », a souligné la ministre Tognifodé dans son discours de lancement avant d’inviter les acteurs chargés de la mise en œuvre de ce projet à s’engager résolument pour son succès. « Vous êtes assistants sociaux, médecins, psychologues, éducateurs spécialisés, agents financiers, responsables d’établissements, parents ou tuteurs, vous devez vous donner la main pour entourer chaque bénéficiaire de tous les soins pour son inclusion effective », leur a-t-elle conseillé en guise d’exhortation. L’autisme, selon des spécialistes, se manifeste par des troubles de la communication, des intérêts ou activités obsessionnels, des comportements à caractère répétitif, ainsi qu’une forte résistance au changement. La personne présente aussi souvent des hyper sensibilités sensorielles (sons, lumière, couleurs, toucher…). Les acteurs en charge de la mise en œuvre de ce projet ont salué cette action inédite du gouvernement qui consiste à soutenir les enfants autistes du Bénin. Ils se sont engagés à travailler pour son succès.
Sergino Lokossou