À l’approche des élections générales de 2026 au Bénin, l’Autorité de protection des données personnelles (Apdp) a organisé, le mardi 7 octobre 2025 à Cotonou, un atelier de formation à l’intention des partis politiques et des organisations de la société civile (Osc). La rencontre a connu la présence de plusieurs personnalités dont la Vice-présidente Mariam Chabi Talata, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique Alassane Seïdou, le président de la Cour suprême, Victor Adossou celui de la Haac, Édouard Loko ainsi que les préfets du Littoral et de l’Atlantique.
Au centre des échanges : la protection des données personnelles dans le contexte électoral. Pour le président de l’Apdp, Luciano Hounkponou, ces données constituent désormais « des ressources fondamentales dans un monde digitalisé ». Il a souligné que leur protection permet de « prévenir la désinformation, la fraude, l’usurpation d’identité et, surtout, de garantir la sauvegarde de la démocratie ». Dans son allocution, la Vice-présidente Mariam Chabi Talata a insisté sur le caractère citoyen de la démarche : « Chaque élection est une occasion précieuse pour les citoyens d’exprimer leur volonté. Les pouvoirs publics ont donc le devoir sacré de veiller à ce que ce processus se déroule dans le strict respect des droits et de la dignité humaine ». Le ministre de l’Intérieur, Alassane Seïdou a, pour sa part, rappelé la responsabilité des acteurs politiques face à la numérisation croissante des informations : « La manière dont nous manipulons les données personnelles revêt aujourd’hui une importance critique. En tant que responsables du traitement, vous avez un rôle primordial à jouer dans la sécurité et la confidentialité de ces données sensibles ». Laurentine Adossou Davo, rapporteur de la Céna, a salué l’initiative de l’Apdp qu’elle a décrite comme « une opportunité d’échanges entre experts, décideurs et professionnels pour mieux cerner les enjeux et défis actuels ». Selon Luciano Hounkponou, l’objectif de l’atelier est clair : sensibiliser, promouvoir les bonnes pratiques et instaurer un dialogue interinstitutionnel pour un processus électoral plus sûr et plus transparent. Cette démarche s’inscrit dans la politique nationale de mise en conformité, qui invite les partis politiques et les institutions publiques à désigner un délégué à la protection des données. Il est à rappeler que deux modules structurent la formation : le premier sur le rôle des partis politiques et des organisations de la société civile en tant que responsables du traitement des données et le second sur les obligations, droits et procédures de mise en conformité pendant la période électorale.
Léonce Adjévi



















