Le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, ainsi que l’Alliance Fleuve Congo (Afc) dirigée par Corneille Nangaa, a exercé des menaces, des détentions et des attaques contre des journalistes, des opposants et des membres de la société civile depuis la prise de Goma et Bukavu, chefs-lieux du Nord et Sud-Kivu.
Dans un document publié par l’Ong Human rights watch (Hrw) le 12 mars, les combattants du M23 ont mené des raids dans des domiciles, proférant des menaces de mort et de représailles, compromettant ainsi le travail des médias indépendants et des organisations de la société civile. Ils ont également arrêté des leaders de la société civile et commis des exécutions sommaires, dont celle du chanteur et activiste Delcat Idengo à son domicile, ainsi que le meurtre de cinq hommes soumis à un travail forcé.
Clémentine de Montjoye, chercheuse senior sur la région des Grands lacs à Human Rights Watch, a déclaré que : « Le M23, soutenu par le Rwanda, harcèle et attaque des activistes, des journalistes et des détracteurs pacifiques dans les zones qu’il contrôle à l’est de la RD Congo. Le rétablissement d’une certaine normalité dans les villes de Goma et de Bukavu, toutes deux sous contrôle du M23, nécessite que les journalistes et les militants de la société civile puissent exercer leurs fonctions sans menaces ni violences. »