Le panafricaniste Kemi Seba séjourne depuis quelques jours à Kinshasa, capitale de la Rdc, où il devait recevoir un titre de docteur Honoris Causa de l’université technologique Bel Campus. Cependant, à la dernière minute, le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire a interdit la cérémonie, alors que tout était déjà en place. Arrêté à Paris en octobre 2024, le militant béninois accuse la France d’être à l’origine de cette interdiction, dénonçant « une annulation dictée ». Connu pour son engagement contre la domination occidentale, il a récemment annoncé son intention de se présenter à l’élection présidentielle de 2026 au Bénin. Le président du conseil d’administration de Bel Campus, Léopold Bossekota Watshia, a quant à lui évoqué un simple report décidé sur « instruction de la hiérarchie », faisant référence à la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire. Une justification qui n’a pas convaincu Kemi Seba, lequel affirme que cette interdiction découle d’une pression exercée par Emmanuel Macron via l’ambassadeur de France en Rdc. Selon lui, la ministre aurait menacé l’université de fermeture si elle persistait à maintenir la cérémonie.