La Direction générale de l’évaluation et de l’observatoire du changement social et le ministère de l’Intérieur de la sécurité publique et des cultes, sous l’appui technique et financière de l’Union européenne et de la France sont à Cotonou en atelier d’élaboration du plan de la mise en œuvre des recommandations du diagnostic de la chaîne pénale sous l’angle de la lutte contre la traite des personnes. Les travaux ont été ouverts hier, mardi 1er mars 2022 par le Directeur du cabinet du ministre d’Etat, chargé du plan et du développement, Alastaire Alinsato.
Les recommandations du diagnostic de la chaîne pénale sous l’angle de la traite des personnes adressées au ministère de l’intérieur de la sécurité publique et des cultes disposeront bientôt d’un plan de mise en œuvre. Pour son effectivité, les acteurs du système tiennent depuis hier un atelier à Cotonou. A suivre Marie Veilla, attachée à la coopération à l’Ambassade de France, la lutte contre la traite des êtres humains ne saurait se baser sur une chaine pénale opérationnelle de bout en bout. Ainsi, de la détection des cas de traites aux investigations et aux poursuites pénales engagées, jusqu’au jugement rendu, l’ensemble des maillons de cette chaine doivent pouvoir répondre sans faille aucune à cet objectif de lutte. « C’est la raison fondamentale de cet atelier qui permettra à nous tous qui somme au cœur, de nous approprier l’ensemble des recommandations du rapport qui a été remis aux autorités en 2021 afin d’aboutir à un plan d’action qui garantira leur mise en œuvre », a-t-elle indiqué. En effet, la traite des êtres humains est une grande violation des droits de l’homme et de la dignité humaine. Elle appelle du coup à la mobilisation de tous. C’est la raison pour laquelle la France s’est engagée à suivre le volet Togo-Bénin du Projet régional de la lutte contre la traite des personnes des pays du Golf de Guinée mise en œuvre par Expertise France et cofinancé par l’Union européenne. « Le plan d’action que nous allons élaborer au cours de ces deux jours de réflexion, contribuera à l’éradication de ce fléau qu’est la traite des personnes. Je voudrais pouvoir compter sur votre entière disponibilité et votre professionnalisme pour l’élaboration d’un plan d’action compréhensible, exploitable par les structures compétentes pour une mise en œuvre diligente et conséquente afin de mieux combattre ce fléau », a déclaré le Directeur de cabinet du Ministère du plan avant d’insister sur l’obligation de proposer un plan de défi , un plan ambitieux car, le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané aime les défis. Un défi compris par Cyriaque Edon, Directeur général de l’évaluation et de l’observatoire du changement social (Dgeocs) qui dit être convaincu de la qualité des acteurs présents à l’atelier. « Je suis d’ores et déjà confiant que vous ne ménagerez aucun effort pour l’atteinte des résultats de cet atelier », a-t-il précisé.
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