Depuis quelques semaines, des braquages sont enregistrés dans certaines localités du Bénin, avec à la clé, un bilan macabre. Une situation qui crée la psychose au sein des populations et fait craindre le retour de l’hydre de l’insécurité.
Dans l’après-midi du vendredi 11 octobre 2024, deux corps sans vie ont été retrouvés dans une brousse à Foncomè, dans la Commune de Dogbo. Cette découverte funeste intervient seulement quelques jours après celle faite par les populations de Bonou le lundi 7 octobre 2024 : des corps sans vie de 3 personnes abandonnés au bord d’une voie. Toujours dans le courant de ce mois d’octobre, après la découverte de trois corps dans la Commune d’Adja-Ouèrè le jeudi, 03 octobre 2024, 03 autres corps en état de décomposition ont été retrouvés dans un buisson au quartier Kanglo à Adjohoun le samedi, 05 octobre 2024. Le drame de trop qui vient allonger ce décompte macabre est l’exécution inhumaine dans la nuit du dimanche 13 octobre 2024, dans la localité d’Ita Kpako, située dans la Commune d’Ifangni, département du Plateau, du sieur Sessinou Bernard Agnoun, chef dudit village, dont la moto a été emportée par les malfrats après l’avoir froidement abattu. Cette liste d’actes horribles perpétrés par les hors la loi dans le seul mois d’octobre, remet sur le tapis, l’épineuse question de la sécurité des personnes et des biens. Loin d’être exhaustive, cette liste est illustrative du drame que font subir aux paisibles populations presque quasi-quotidiennement, des individus sans foi ni loi, abonnés au mal et à la terreur qui ont entrepris de perturber la quiétude des citoyens qui, entre autres privilèges, ont doit à la sécurité pour vaquer sereinement à leurs activités et contribuer au développement du pays.
Les autorités en charge de la sécurité interpellées
Les actes crapuleux de braquages et de vols devenus récurrents depuis quelques jours, semblent braver le dispositif sécuritaire mis en place par les forces de sécurité. Sans jeter la pierre à ces dernières qui s’emploient vaillamment et avec la dextérité qui sied à accomplir leur mission républicaine, il convient cependant de les inviter à plus de vigilance et d’abnégation. En effet, au fur et à mesure, que les éléments de la police républicaine, s’activent à endiguer les velléités des divorcés sociaux, ceux-ci ne manquent pas d’ingéniosité pour contourner les stratégies des forces de sécurité. Si dans les grandes villes, il est observé une diminution notable de ces actes de délinquance, ce n’est pas le cas dans certaines localités du pays où les hors la loi ont pris leurs quartiers. La recrudescence des actes de braquage appelle de la part des autorités en charge de la Police républicaine, plus de vigilance. Le silence de cette unité face à la montée du phénomène en cette période sensible de marche vers la fin de l’année pourrait s’analyser en une démission.
Abdourhamane Touré