Il s’est ouvert, lundi 28 avril 2025 à Grand-Popo, un atelier parlementaire d’imprégnation du contenu du projet de loi portant réglementation de la microfinance en république du Bénin. Les travaux de cet atelier ont été ouverts par Gérard Gbénonchi, président de la commission des finances et des échanges, en lieu et place du président de l’Assemblée nationale, empêché.
Vecteur d’inclusion financière et sociale, le secteur de la microfinance est régi au Bénin par une loi en vigueur depuis 2012. A l’épreuve du temps, de nouvelles réalités économiques ont émergé, ce qui a rendu nécessaire l’initiative d’un nouveau projet de loi pour réguler le secteur. Dans son mot de bienvenue, Philippe Dahoui, directeur général de l’Agence nationale de surveillance des systèmes financiers décentralisés (Anssfd), a mis en exergue les nouveaux défis qui se posent au secteur. A cet égard, dira-t-il, « La nouvelle loi uniforme adoptée le 21 décembre 2023 par le conseil des ministres de l’Umoa, vise à renforcer le cadre règlementaire et à assurer une meilleure gouvernance des institutions de microfinance ». Au cours des trois jours que dureront les travaux, les équipes du ministère de l’Economie et des finances et celles du ministère en charge des Affaires sociales et de la microfinance, vont apporter aux participants, les informations et clarifications nécessaires à travers des communications qui permettront de s’imprégner des leçons apprises de l’ancienne loi. A en croire Philippe Dahoui, les échanges permettront également d’appréhender les enjeux, les implications, les opportunités et les obligations de la nouvelle loi uniforme aux fins d’une transition harmonieuse vers une microfinance plus résiliente et performante. « Notre rôle en tant que législateurs, est de doter notre pays d’un arsenal juridique adapté aux réalités actuelles du terrain, mais aussi tourné vers l’avenir » dira pour sa part, le président de la commission des finances et des échanges, dans son allocution d’ouverture de l’atelier. Pour Gérard Gbénonchi, cet atelier est d’une importance capitale en ce qu’il induira, au-delà des textes, une amélioration qualitative de la vie quotidienne des Béninois, une responsabilité qui s’impose aux députés. « En clair, il s’agit de répondre aux aspirations légitimes des populations notamment les plus vulnérables, à bénéficier d’un accès équitable, sécurisé et durable aux services financiers. » a-t-il martelé avant d’inviter les participants à des échanges francs, constructifs et surtout orientés vers l’intérêt général. Il est à signaler que cinq communications en rapport avec le contenu de la nouvelle loi, sont prévues pour être présentées au cours de l’atelier.
Gabin Goubiyi