Les dossiers de candidatures des partis politiques voulant participer aux prochaines élections communales et municipales du 17 mai 2020 sont étudiés par la Commission électorale nationale autonome (Céna) depuis maintenant 48 heures. Pendant que certaines formations politiques arrivent à obtenir leurs récépissés provisoires, d’autres dans l’attente verront leurs dossiers rejetés. Le parti Mouvement populaire pour la libération (Mpl) est le premier parti à qui la Céna a notifié ce vendredi 13 mars le rejet de candidature. Dans la foulée, les membres du parti parlent d’un «complot» qui serait organisé contre eux. Pour Agapit Napoléon Maforikan, consultant politique et expert électoral, le Mpl au lieu d’accuser les autres devrait plutôt saisir la juridiction compétente chargée de vider ce contentieux électoral. «
La Céna est libre d’ouvrir un contentieux. Lorsque la loi est muette, l’interprétation est ouverte. Que la Cour suprême soit saisie pour que nous ayons une décision dans les quinze jours qui suivent. Il n’y a rien de grave à priori maintenant, il faut éviter de faire de la dramatisation politique en disant que les gens ne veulant pas que nous ne participons pas à des élections », a clarifié Agapit Napoléon Maforikan. L’expert électoral pense que l’institution en charge de l’organisation des élections a fait des concessions en laissant des partis au-delà de l’heure d’enregistrement débordant donc jusqu’au lendemain puisque les partis comme le Mpl qui sont entrés dans l’enceinte de l’institution ne se sont pas présentés devant les équipes de la Céna pour faire analyser leurs dossiers dans le temps imparti. Et si tant est qu’il y a avait complot, cela ne serait pas possible », a-t-il signalé. « Qui voyage loin ménage sa monture dit-on. Vous voulez participer aux élections, vous vous appropriez le Code électoral, vous connaissez les règles du jeu, vous associez des services de conseil juridique et le travail se déroule dans les règles de l’art », a conclu le consultant.