Les acteurs des filières soja et cajou ont échangé avec le président de la République, Patrice Talon dans la matinée de ce mardi 11 avril 2023 au Palais de La Marina. Au terme de cette rencontre, trois grandes décisions ont été prises en faveur de la filière soja, a indiqué le président de la l’Union nationale des coopératives de producteurs de Soja (Uncps), Steev Adjaman. Selon lui, le prix du soja conventionnel est fixé 270 Fcfa le kilogramme et le soja bio à 320 Fcfa le kilogramme. « Cette rencontre avec le chef de l’Etat a été inédite. Cette rencontre s’est passée dans une ambiance de franchise et de sincérité par rapport à la situation. Alors trois grandes décisions sont issues de ces assises. La première décision est que l’Etat mettra tout en œuvre pour qu’à partir de demain ou après demain tout le stock déclaré c’est-à-dire les 182500 tonnes de soja soient écoulées. L’Etat a pris la mesure de payer ce stock de soja conventionnel (soja grain) à 270 Fcfa le kilogramme et le Soja bio à 320Fcfa le kilogramme. Au niveau du soja conventionnel, il faudra apprécier la qualité, le taux d’impureté et autres pour que le soja soit acheté à 270 Fcfa le kilogramme. Au cas où, le prix n’y est pas. Ce prix peut être revu à la baisse », a fait savoir Steev Adjaman tout en annonçant le changement du mode de paiement des producteurs du soja. « La deuxième décision importante qui est sortie de ces assises est que mode de paiement est au comptant. Par le passé, cela ne se passe jamais comme ça. C’est dans un délai de deux semaines que les producteurs sont payés après avoir livré leurs produits. Aujourd’hui, l’Etat a pris la décision que ces stocks soient vendus et que les producteurs soient payés le jour de l’enlèvement. Donc, un paiement au comptant », a-t-il ajouté. Pour finir, il a indiqué que le gouvernement a pris des dispositions pour que la campagne agricole soit relancée. « La troisième mesure prise, c‘est pour pouvoir relancer la campagne agricole. L’Etat a pris des dispositions pour que la campagne agricole soit bien lancée et que cette situation actuelle ne constitue pas une source de démotivation et de découragement pour les producteurs. Parce que la bonne pratique que nous diffusons ne recommande pas la monoculture, mais demande aux producteurs de rester dans un système de rotation. Spécifiquement, le Soja va bien dans un système de rotation avec le coton et le maïs. Donc, les producteurs ont été encouragés afin que la prochaine campagne ne soit pas une campagne sans coton, sans soja, sans maïs. Mais qu’on puisse poursuivre les activités dans un système de rotation de ces cultures citées », a conclu le président de l’Union nationale des coopératives de producteurs de Soja.