L’exposition « Tchitchavi, nouvelle vague » a été lancée à la médiathèque de l’Institut français du Bénin (Ifb) le jeudi 13 mars 2025. C’était dans le cadre de l’édition 2025 des Rencontres internationales de la Bande dessinée organisées du 10 au 16 mars, et du mois de la Francophonie.
La Bande dessinée pour enfants à l’honneur à la médiathèque de l’Institut français du Bénin (Ifb). Jeudi 13 mars 2025, l’exposition « Tchitchavi, nouvelle vague » a été inaugurée dans le cadre des Rencontres internationales de la Bande dessinée 2025 et du Mois de la Francophonie au Bénin. Plusieurs réalisations de Bd de Anna Gomis, Simon de Saint-Dzokotoé, Constantin Adadja, Gilchrist Domingo, Joël Houssounou et Sonia Couao-Zotti étaient sous les projecteurs. A la cérémonie de vernissage, le directeur délégué de l’Ifb, Jérôme Binet Bos, a rappelé l’importance des Rencontres internationales de la bande dessinée 2025. Revenant sur l’exposition, « En général, les expositions sont de vrais voyages. On va se promener dans les différents univers avec différents auteurs. Aventures béninoises, je vous invite à la feuilleter, c’est très beau avec les auteurs. La Bande dessinée, c’est quelque chose de fastidieux et difficile à réaliser », dira Jérôme Binet Bos. Lilly Houngnihin, directrice exécutive de Laboratorio arts contemporain, pour sa part, a présenté le projet « Ressources éducatives » comme un dispositif déployé au Bénin depuis 2022. « Le Bénin fait partie des trois pays pilotes sur les 13 pays impactés par « Ressources éducatives » en Afrique de l’Ouest. C’est un projet qui vise à améliorer la qualité des processus d’enseignement-apprentissage en mettant dans les mains des enfants, des ressources de qualité qui reflètent leur environnement sociologique », a-t-elle expliqué. Au Bénin, il a été opté de travailler sur la thématique de la Bande dessinée car depuis plus de 30 ans, il y a une histoire affective intense pour la Bd d’inspiration franco-belge. Mieux, la Bd pourrait être un levier par lequel on peut structurer l’ensemble de l’écosystème des industries culturelles récréatives. « Au Bénin, nous travaillons sur des dispositifs d’amorçage, à partir d’une primo génération que nous encadrons avec des moyens matériel, financier mais aussi en expertise technique et un renforcement de capacités de façon à ce qu’ils apprennent à faire en faisant », a-t-il fait savoir. Elle se dit ravie et fière de présenter ceux qui ont bénéficié de ce dispositif et qui a donné la collection « Aventures cotonoises » sur cette exposition qui fait l’historiographie du Bénin avec ces arts narratifs qui font un plein feu sur la génération émergente telle que Constantin Adadja et Joël Houssounou mais qui projettent aussi les espoirs sur cette nouvelle vague ; de soutenir 11 éditeurs et illustrateurs de Bd qui n’avaient jamais édité auparavant et d’appuyer un jeune éditeur qui a montré son engagement pour l’édition, sa capacité à pouvoir en cas de soutien en amorçage à produire une collection de qualité qui permet de continuer à éditer d’autres collections après la fin du cycle de vie du projet. « Ce fut une grande école. Je suis fier de vous présenter ces quelques albums. Parmi ces albums, nous avons « Aventures béninoises », un collectif de jeunes auteurs de la nouvelle vague, « Angela’s couture » (premier Manga béninois), « Les maraudeurs », « Cotonou à fond ». J’encourage le public à les découvrir et à les acheter pour encourager cette belle équipe qui a travaillé pour ce beau résultat », a confié le caricaturiste Constantin Adadja membre de l’équipe éditoriale de l’exposition.
Serge Adanlao