D’ici quelques semaines, les écoliers et les élèves vont retrouver le chemin des classes. A juste titre, les stands de vente des fournitures scolaires sont installés au bord des axes routiers ou sur les places publiques montrant que la rentrée est imminente. Une équipe de la rédaction du quotidien ‘’Le Matinal’’ a fait le tour de quelques stands de vente des fournitures scolaires à Agblangandan, à Avotrou et à Suru-Léré, le jeudi 25 août 2022 pour s’imprégner de l’affluence. Mais, ces stands de vente sont pratiquement déserts.
A l’approche de chaque rentrée scolaire au Bénin, on voit au bord des voies, plusieurs stands de vente des fournitures scolaires qui sont installés et qui frappent à l’œil. Sur ce stand installé à Agblangandan dans la Commune de Sèmè-Podji, on aperçoit, ces deux vendeuses de fournitures scolaires qui sont partagées entre la déception et l’espoir. « Comme c’est le début, ils viennent demander les prix. Mais, il y a d’autres qui payent en même temps. Pour le moment, les parents ne viennent pas beaucoup acheter chez nous. Avec le temps, je pense que ça va s’améliorer », a déclaré Juvencia Fandohan vendeuse de fournitures scolaires. « Comme la rentrée n’est pas encore trop proche, c’est une semaine avant la pré-rentrée qu’on a plus d’affluence », a-t-elle ajouté. « Comme chaque année, on la vit, c’est une situation réelle. Les gens ne sortent pas assez tôt, c’est un constat qui se fait chaque année. Vous allez voir des parents qui viennent demander les prix, c’est ce qui se fait généralement, tout le monde veut savoir à quel prix les fournitures se vendent », a confié Prudence Sodjinou, un tenancier de stands rencontré à Avotrou. Il a par ailleurs mis l’accent sur la hausse du prix de certaines fournitures, notamment les cahiers de 100 pages. « Cette année, il y a une hausse inquiétante de prix, actuellement les cahiers de 100 pages, l’unité du paquet est à 1300 francs contrairement à il y a 2 ans, il était à 1000 francs », a-t-il souligné en précisant que « les manuels de lecture n’ont pas connu de hausse particulière puisque c’est sous la régulation de l’Etat ». Pour Edwige Adanhounsi, ce parent d’élève rencontré à Suru-Léré, les parents ne sortent pas beaucoup à cause de la cherté de la vie. « Les choses sont encore plus compliquées cette année surtout avec la cherté de la vie qui s’installe de jour en jour. Les cahiers, les stylos et autres ont augmenté de prix. Moi, je suis juste venu prendre connaissance du prix des fournitures. Ce qui est sûr, je serai obligé d’acheter des fournitures à mes enfants », a laissé entendre ce parent d’élève.
Patrice Zoundé (Stag)