Même si le sujet a quelque peu été noyé par les procès à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme la semaine dernière, le dossier relatif à l’arrêté préfectoral à polémique pris par Alain Orounla a refait surface lors d’une séance d’échange du Secrétaire général, porte-parole du gouvernement avec la presse le vendredi dernier.
Répondant aux questions des journalistes, Wilfried Léandre Houngbédji a notamment fustigé le non-respect de la procédure par l’autorité déconcentrée. En effet, selon les explications du porte-parole du gouvernement, l’arrêté préfectoral n’aurait pas été soumis à l’appréciation de la cellule administrative de screening des arrêtés préfectoraux et ministériels avant sa diffusion. « La cellule de screening des arrêtés existe toujours. Cette cellule est là et fait son travail. Je vous dirais que si l’arrêté était passé par cette cellule, sans doute qu’il n’aurait pas été, dans ces conditions, validé », a indiqué Wilfried Léandre Houngébdji. Par ailleurs, l’autre grief fait à l’arrêté est que les mesures préalables n’ont pas été prises avant le coup de sifflet du préfet relativement à la réglementation du transport interurbain dans la ville de Cotonou. Cette situation a d’ailleurs déclenché une avalanche de critiques et de récriminations contre l’arrêté au lendemain de la sa mise en vigueur. C’est fort de tout cela que le ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale, Raphael Akotègnon s’est vu obligé de prendre ses responsabilités pour enjoindre au préfet Alain Orounla de rapporter son arrêté.
Gabin Goubiyi