(Lire sa correspondance au président Vlavonou)
La répression des infractions au Code de la route entamée par la Police républicaine béninoise depuis le 1er mars 2024 avec plusieurs bavures dans le rang des fonctionnaires de Police préoccupe à plus d’un titre les Béninois. Au nombre des personnalités politiques à se soucier de la situation, l’ex-député Rachidi Gbadamassi. Dans la lettre ci-dessous publiée et adressée au président de l’Assemblée nationale, l’ancien président de groupe parlementaire fait des suggestions à la Représentation nationale afin qu’elle œuvre à ce que les réformes du gouvernement au plan sécuritaire ne soient pas ternies. Lire l’intégralité de la correspondance.
Rachidi Gbadamassi
Ancien député à l’Assemblée nationale
Ancien président de la commission des relations extérieures de la coopération au développement de la défense et de la sécurité
Ancien président de groupe parlementaire
Premier vice-président du Réseau des parlementaires africains membres des commissions de défense sécurité (Repam)
A
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale
Objet : Opération de répression contre les infractions au Code de la route
Monsieur le Président,
Depuis un moment, l’institution policière a accentué ses missions de répression d’infractions au code de la route.
Dans l’exécution de cette mission, des excès de zèle ont été constatés de la part de certains fonctionnaires de police. Une vidéo devenue virale a d’ailleurs fait le tour des réseaux sociaux, en ce sens et qui a conduit certains agents de police à la prison civile.
Au regard de la pertinence des réformes engagées par le gouvernement dans le domaine sécuritaire pour assurer le bien-être des populations, il est important que des actions parlementaires urgentes soient posées. A cet effet, je voudrais faire des suggestions suivantes :
- organiser des rencontres d’échanges avec les responsables de la police républicaine, pour s’approprier du contenu des consignes transmises à leurs agents ;
- effectuer des missions de contrôle dans les unités de police pour apprécier la mise en oeuvre desdites consignes, conformément aux dispositions de l’article 36 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale ;
- renforcer des rencontres communes forces de ordre – populations ;
- renforcer les actions de sensibilisation par chaque député en ce qui le concerne, à l’endroit des populations en les invitant à éviter les propos incendiaires contre la police ;
Cela pourrait faire renaître la confiance entre les populations, les forces de l’ordre et les autorités, aux fins de partages de renseignements pour une meilleure coproduction de la sécurité. Parce qu’il est nécessaire de rappeler que ce sont ces mêmes forces de l’ordre qui veillent à la sécurité des autorités, des institutions et des concitoyens. La police et la population sont comme la langue et ‘es dents. L’un peut heurter l’autre mais tous deux finissent toujours par s’entendre et continueront de vivre ensemble.
Le rôle de méditation du parlement est donc fortement sollicité. Et à ce propos, je puis compter sur le président de l’institution parlementaire aux côtés de qui j’ai la fierté d’avoir servi, et dont la foi religieuse et le talent d’ancien officier seront mis à contribution à cette fin.
Tel est, monsieur le Président de l’Assemblée nationale, l’essentiel de la présente que je voudrais respectueusement soumettre à votre attention.