Au rang des décisions prises au cours de sa session ordinaire du mercredi 27 mars 2024, le Conseil des ministres a approuvé le retrait de la licence d’exploitation de l’auberge de Grand-Popo. Une mesure qui vient mettre fin à la mal gouvernance qui caractérise la gestion de ce réceptif.
Le gouvernement veut relancer l’auberge de Grand-Popo. Pour ce faire, il a été approuvé en Conseil des ministres du mercredi 27 mars 2024, le retrait de la licence d’exploitation aux gérants de cet hôtel et ses annexes. Les manquements graves relevés à l’occasion d’une mission inopinée d’inspection et de contrôle se rapportant notamment aux normes d’hygiène, de sécurité et de qualité de service, ont motivé cette décision du gouvernement. L’initiative de la mission de contrôle résulte de plusieurs griefs contenus dans des plaintes devenues récurrentes. Les résultats de cette mission relèvent les manquements et leur gravité pour un réceptif hôtelier dans un contexte où le gouvernement s’emploie à accroître l’offre touristique afin de faire du tourisme un levier de développement économique et le principal outil de rayonnement du Bénin à l’international. Il faut noter que la résiliation du contrat de bail par la mairie de Grand-Popo pour non-respect des clauses contractuelles, retire à l’exploitant la gestion du réceptif pour lequel la licence d’exploitation lui a été octroyée. Ce qui rend subséquemment caduque ladite licence d’où son retrait pur et simple. Le non-respect des clauses contractuelles est lié entre autres, aux arriérés de loyers dus par l’exploitant, ainsi qu’aux factures impayées de consommation d’eau et d’électricité sur plusieurs mois. Alors, le retrait de la licence d’exploitation prononcé en Conseil des ministres le mercredi 27 mars 2024 est une conséquence logique fondée en droit. C’est donc à la suite des diligences effectuées par la mairie sans suite que l’Etat, restant le propriétaire des infrastructures, a instruit le ministre en charge du Tourisme ainsi que tous les autres membres du gouvernement qui sont concernés, à l’effet d’appliquer les textes en vigueur. Cependant, la situation ne resterait pas sans issue. En effet, le gouvernement n’entend pas priver Grand-Popo et ses visiteurs d’un tel réceptif qui a connu son temps de gloire. Des instructions sont données aux ministres et structures concernés à l’effet d’identifier une entreprise et un maître d’œuvre en vue de la réhabilitation des infrastructures aux normes et standards requis, en cohérence avec les orientations du gouvernement dans le domaine touristique.
Renouveau de l’auberge de Grand-Popo
Cette mesure, à coup sûr, va déboucher sur un renouveau et une jouvence de l’auberge de Grand-Popo.
Au bord de la mer, Grand-Popo est à mi-chemin entre Cotonou et Lomé (Togo). 80 Km de chaque côté. L’auberge de Grand-Popo est donc dans cette Commune du même nom, une ancienne ville coloniale dont les vestiges sont encore vivaces. L’auberge de Grand-Popo s’est établie depuis plus de trente ans et est composée d’anciens bâtiments coloniaux restaurés, le tout installé dans un grand « parc » sans murs avec la plage d’un côté et la piste de l’autre. La végétation est faite de filaos, bougainvilliers, bananiers, cocotiers etc. Le gouvernement tient à ses orientations et n’entend pas laisser des initiatives saboter le travail entrepris depuis 2016 pour redorer le blason du secteur et faire de la »Destination Bénin », une attraction pour le monde entier.
Abdourhamane Touré