C’est désormais la lune de fiel entre l’ex-Parti du renouveau démocratique (Prd) et l’Union progressiste le Renouveau (Up le Renouveau), deux formations politiques qui soutiennent les actions du président Patrice Talon. Mercredi 4 juin 2025, le mercure est monté d’un cran suite au rappel à l’ordre du ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique au secrétaire général adjoint de l’ex-Prd, Gratien Laurent Ahouanmènou, le 20 mai 2025, de ne plus utiliser les attributs du parti qui n’existe plus juridiquement. Si cette sommation qui n’est pas du goût de Adrien Houngbédji (preuve de la correspondance adressée au ministre de l’Intérieur le 2 juin 2025) est la goutte d’eau qui a débordé le vase, les premiers signaux officiels d’une rupture des amarres étaient projetés par Adrien Houngbédji qui s’est illustré depuis quelques mois dans l’art des visites aux personnalités dont le président du parti Les démocrates. Eu égard aux bruits de bottes faisant état de ce que Adrien Houngbédji s’apprêterait à claquer la porte de l’Up le Renouveau, le premier responsable de cette formation politique, Joseph Djogbénou, s’est rendu à Adjina à Porto-Novo il y a quelques jours, pour comprendre la situation et aplanir les divergences. L’image d’une rencontre conviviale projetée à l’opinion à l’issue de cette séance de travail a très tôt cédé place à une crise de confiance visiblement profonde entre les deux partis au point où l’ex-Prd menace de se retirer de l’Up le Renouveau : des consultations de la base seraient en cours en vue de recueillir les avis des militants sur l’acte. L’autre pomme de discorde est la sommation faite au secrétaire général adjoint de l’ex-Prd, par le ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique le 20 mai 2025 aux fins de ne plus utiliser illégalement les attributs du Prd, un parti qui, juridiquement, n’existe plus. Face à tout ce qui précède, il urge que le patron de la mouvance présidentielle, Patrice Talon, siffle la fin de la récréation pour remettre les pendules à l’heure. A moins d’un an de la tenue des élections générales, le chef de l’Etat a beaucoup plus intérêt à voir sa famille politique unie pour remporter le challenge de 2026. Pour ce faire, Patrice Talon doit rapidement convier à une table de discussions, Adrien Houngbédji et Joseph Djogbénou et leurs caciques pour évoquer les sujets qui fâchent et trouver au besoin un terrain d’entente.
AT