Le gouvernement est soucieux du bon déroulement de la campagne agricole 2023-2024. Cela passe entre autre par le bon état des pistes. Suite au constat de la dégradation de plusieurs routes non revêtues sur toute l’étendue du territoire national, l’Exécutif a décidé de prendre le taureau par les cornes, en annonçant un programme d’urgence de réfection des pistes rurales.
Le Bénin sort d’une saison des pluies particulièrement abondantes. La conséquence de cet état de choses est la destruction ou la dégradation du réseau routier national dans plusieurs localités. Les impacts d’une telle situation amènent à se rendre compte que la circulation des personnes et des biens est devenue pénible ou perturbée. Cela rend aussi difficile aux braves producteurs ainsi qu’aux populations des zones rurales notamment, le transport de leurs productions vers les centres de commercialisation. Face à la situation, il faudra saluer la pertinence de la réaction de l’Etat qui tient à mettre fin rapidement à ces difficultés et à soulager les populations. Le compte rendu du conseil des ministres renseigne qu’il y aura pour la campagne 2023-2024, l’exécution du programme de réfection de pistes rurales et de routes en terre classées. L’opération concerne un linéaire de 12.943,60 km de pistes rurales et 2.678,552 km de routes en terre classées dans tous les départements à l’exception du Littoral. Cette campagne obéit à une tradition érigée par le gouvernement et s’inscrit dans la droite ligne de la stratégie qu’il développe depuis quelques années, puisqu’on a connu les campagnes de 2019-2020, 2021-2023. Cette décision donne la preuve que le président Talon et son équipe ne restent pas sourds aux cris de détresse des populations de même qu’ils suivent bien les conditions de vie de leurs compatriotes. En mettant en œuvre cette démarche structurelle et permanente de traitement en amont, le Gouvernement entend créer les conditions pour l’évacuation des récoltes dans les zones à forte production agricole, ainsi que pour faciliter la circulation sur ces routes et pistes, aux populations. Cela participe aussi au maintien en bon état de ces routes non encore revêtues. L’envergure nationale de la campagne a été pris en compte puisqu’il est indiqué qu’un accent sera mis sur le linéaire de km pris en compte et surtout le fait qu’elle couvre 11 départements à l’exception de Cotonou. Le gouvernement prévient ainsi les difficultés économiques qui découleraient de l’état des routes en termes du coût de transport. C’est aussi la preuve que rien n’est négligé et qu’à côté du vaste programme d’asphaltage d’une part et de réhabilitation, d’aménagement et de bitumage des routes en cours depuis 2016 d’autre part, le gouvernement se soucie de la praticabilité des voies qui ne sont pas encore éligibles à ces programmes sus-cités.
Abdourhamane Touré