Le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji a effectué une sortie médiatique le vendredi 09 décembre 2022, à Cotonou, à la suite de la revalorisation des salaires où il a éclairé la lanterne sur le sursalaire.
Face aux médias le vendredi 09 décembre 2022, le porte-parole du gouvernement a expliqué ce qui a motivé le gouvernement a opté pour le sursalaire. En rappelant la vision du régime du Nouveau départ, Wilfried Léandre Houngbédji a fait savoir que la vision de l’Exécutif vise à impacter davantage « les gagnes-petits ». Il avance que par le passé, chaque fois qu’il y a revalorisation du point indiciaire ou du salaire, c’est un taux uniforme qui est appliqué pour tous les travailleurs. « Une telle option permet à celui qui gagne gros, de gagner davantage, et celui qui gagne petit, de rester dans la même fourchette, alors qu’il s’agit de relever un peu le niveau de ceux qui ne gagnent pas gros. D’où le choix d’une approche en deux temps. Une revalorisation du point indiciaire uniforme pour tout le monde qui s’est élevé à 3% de l’indice, puis l’octroi de sursalaire différencié selon les catégories auxquelles l’on appartient ou selon que l’on se trouve en début, milieu ou fin de carrière », a expliqué Wilfried Léandre Houngbédji. Il avance que tout ceci a été fait en tenant compte du fait qu’en relevant le salaire du « gagne-petit », qu’il ne se retrouve pas « subitement » à gagner plus que son chef qui, jusque-là gagnait plus que lui. La détermination de tous ces calculs selon le porte-parole du gouvernement, explique le retard observé dans la mise en œuvre de la réforme. Outre la conjoncture relative à la crise russo-ukrainienne, « il fallait vraiment affiner le modèle pour ne pas encore créer à l’intérieur de l’injustice », a clarifié le Secrétaire général adjoint du gouvernement.
Quid des primes ?
La revalorisation effectuée sur les salaires des travailleurs de la fonction publique prend en compte les différentes primes. Face aux médias vendredi 09 décembre 2022, le porte-parole du gouvernement a expliqué à l’opinion que c’est la mensualisation de des primes des agents de l’Etat qui change. « Il y a certaines primes que les agents de l’Etat ont, et qui leur sont versées jusque-là de façon périodique (trimestrielle, semestrielle, ou annuelle) », a-t-il détaillé. Ces primes suivant les explications de Wilfried Léandre Houngbédji, n’impactent pas réellement la fiche de paie puisque cela n’est pas pris en compte dans le calcul du salaire net. En mensualisant les primes, le gouvernement offre la possibilité aux travailleurs de pouvoir obtenir des prêts plus intéressants auprès des institutions financières. La mensualisation des primes poursuit-il, a été réalisée pour aboutir au salaire actuel net de l’agent avant l’application de la revalorisation du point indiciaire et le sursalaire. Après avoir mensualisé les primes, le gouvernement selon son porte-parole, les a ajoutées aux salaires actuels pour obtenir le salaire net actuel, primes y comprises pour les agents de l’Etat. Et c’est à ce salaire actuel net que l’on a appliqué la revalorisation du point indiciaire plus le sursalaire.
Odi I. Aïtchédji