Les acteurs de la chaine de la justice prennent part depuis hier jeudi 3 octobre 2024, à la revue annuelle pour une évaluation et une analyse des chiffres en vue de mesurer les performances réalisées au cours de l’année 2023. Les travaux ouverts par le ministre de la Justice, Yvon Détchénou, prennent fin ce jour avec d’importantes recommandations attendues.
L’organisation de cette revue annuelle permettra primo, au ministère de la Justice et de la législation, en lien avec la Cour suprême et les autres institutions constitutionnelles, d’évaluer les activités du service public de justice tout en traçant les perspectives pour l’avenir. Secundo, il s’agira d’effectuer une revue législative, réglementaire, voire jurisprudentielle c’est-à-dire d’examiner les évolutions législatives et énoncer les grandes décisions ayant un impact direct sur le secteur judiciaire et en tirer les enseignements pour une bonne application des textes et pour de futures réformes. Tertio, cette rencontre entre les professionnels de la justice a pour objectif de faire le point, un an après, de la mise en œuvre des recommandations sur la modernisation de la justice. En effet, le secteur de la justice au Benin joue un rôle déterminant dans la consolidation de l’Etat de droit, la protection des droits des citoyens, et le maintien de la stabilité sociale Au cours des dernières années, des réformes ambitieuses ont été entreprises pour moderniser le service public de la justice, améliorer l’efficacité des procédures, et garantir l’accès au droit et l’accès à la justice. Il est donc suggéré de faire une revue annuelle, a l’orée de la rentrée judiciaire. Dans son mot de bienvenue, Henri Fadonougbo, Secrétaire général du ministère de la Justice, a rappelé qu’au cours de ces deux journées, les acteurs judiciaires, en collaboration avec les responsables des structures partenaires, tant publiques que privées, examineront les progrès réalisés, mais aussi les dysfonctionnements qui entravent le bon fonctionnement de l’appareil judiciaire. « Ainsi, un état des lieux des différentes composantes du secteur de la justice sera réalisé, tout en tenant compte des dimensions transversales telles que le genre, l’environnement et la digitalisation. Nous identifierons ensemble les forces et faiblesses de chaque sous-composante ainsi que les risques potentiels liés à la mise en œuvre de leurs actions », a indiqué le Secrétaire général. Pour le ministre de la Justice, Yvon Détchénou, la revue annuelle vise à dresser un bilan d’activités, présenter les avancées et les évolutions législatives, réglementaires, voire jurisprudentielles, identifier les dysfonctionnements persistants et ajuster des perspectives à court et moyen termes afin de renforcer la conscience des acteurs d’une part, la confiance des citoyens dans le système judiciaire d’autre part. « La rencontre avec les données de l’activité des services et unités judiciaires et les réalisations de chacun des acteurs sont suggérées comme le miroir à l’aune duquel l’on évaluera les projets et la pertinence des orientations. La revue s’inscrit dans une dynamique d’amélioration continue du service public de la justice», a précisé l’autorité ministérielle.
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)