Dans le cadre des débats télévisés de l’An1 Talon2, Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, était jeudi 2 juin 2022, sur les plateaux de la télévision nationale. Selon Gaston Dossouhoui deux défis sont encore à relever pour l‘ agriculture béninoise : aller vers une agriculture d’envergure et ensuite réussir la mécanisation. Il s’agit de permettre une agriculture extensive. 12 000 sont réservés aux paysans.
Le gouvernement prévoit de les former et de renforcer les moyens pour la sédentarisation. Au cours de cet entretien, le ministre est revenu sur la production halieutique. De 47 000 tonnes, elle est passée 82 000 productions tonnes en 2022. Ceci a été rendu possible grâce à l’assainissement de nombreux plans d’eau et la création de réserves biologiques. Cependant, l’élevage des poissons par la pisciculture locale doit être renforcé pour combler les besoins.
Autre prouesse du gouvernement depuis 2016, la production du riz, un produit largement consommé. « En 2015, nous étions à 204.310 tonnes; en 2020, nous sommes passés à 411.578 tonnes soit plus de 2 fois la production en 5ans. Mais entre 2020 et 202, nous sommes passés à 519.677 tonnes pour dire qu’on a fait de progrès de plus de 26% en un an », a-t-il déclaré. Par ailleurs, 3 facteurs sont à base de cet exploit : les facteurs de production sont maîtrisés, les semences améliorées, le circuit de production de semences certifiées, réellement contrôlé et surtout distribuées dans les exploitations, les engrais restés disponibles. Selon le ministre, le facteur le plus important ce sont les aménagements hydro-agricoles qui ont permis de booster essentiellement la production de riz.
Selon le ministre, la réussite sur le plan de la production cotonnière, s’explique par le transfert des compétences aux producteurs. Ensuite, le gouvernement a confié la recherche scientifique au secteur privé. Sur un plan plus large, le salut de l’agriculture béninoise passera par la formation des jeunes dans les lycées agricoles. Il s’agit de faire d’eux de véritables des exploitants agricoles par la maîtrise de la mécanisation et par la professionnalisation et par digitalisation de l’agriculture pour moderniser la collecte des données. La production du miel a été aussi abordée au cours de cette émission. Selon le ministre, le Bénin est le 1er pays de l’Afrique de l’ouest dont le miel a été accepté sur le marché européen.
« Nous avons mis en place le laboratoire de contrôle de la qualité de ce miel qui permet de certifier cette qualité », a-t-il déclaré. Pour pérenniser ce rendement, le ministre invite les éleveurs à extraire le miel conformément au protocole.
Wilfrid Noubadan