Route de l’Europe 2023 : Cinq projets majeurs visités par la Délégation de l’Ue au Bénin

Une tournée de l’équipe d’Europe au Bénin conduite par l’ambassadrice de l’Union européenne au Bénin, Sylvia Hartleaf, les ambassadeurs de la France et des Pays-Bas et des représentants des ambassades de l’Allemagne et de la Belgique a permis de constater la réalisation effective des projets financés et mis en œuvre par les États membres de l’organisation au Bénin. Cette descente effectuée le jeudi 11 mai, entre dans le cadre de l’édition 2023 de la Semaine de l’Europe.

C’est dans la Commune Abomey-Calavi dans le département de l’Atlantique qu’a démarré l’édition 2023 de la Route de l’Europe; une initiative en marge de la Semaine de l’Europe organisée par la délégation de l’Union européenne au Bénin. Tour à tour, l’équipe de l’Europe composée de l’ambassadrice de l’Union européenne au Bénin, Sylvia Hartleaf, des ambassadeurs de la France et des Pays-Bas et des responsables des ambassades de l’Allemagne et de la Belgique a sillonné les projets financés par l’Ue dans la cité dortoir. Première étape, c’est le projet SafeVeg Afrique de l’Ouest « Légumes sains produits localement pour les consommateurs de Afrique de l’Ouest » développé dans les Jardins de l’espoir qui a été visité. Ce projet financé par les Pays-Bas vise à réduire la sous-alimentation, à améliorer les revenus et la productivité des petits producteurs alimentaires en particulier les femmes et les jeunes et à étendre l’utilisation durable des terres. Organisé en six composantes, le projet SafeVeg Afrique de l’Ouest s’étend sur une période de 60 mois et concerne trois pays de l’Afrique de l’Ouest dont le Bénin, le Burkina Faso et le Mali. Selon l’ambassadrice de l’Union européenne au Bénin, Sylvia Hartleaf, c’est une grande satisfaction de savoir que cette action financée par l’un des États membres de l’Union, impacte le quotidien des populations notamment sur le plan agroalimentaire. « Grâce au projet SafeVeg, nous pouvons désormais manger sain et bio; cela permettra de nous protéger sur le volet sanitaire », s’est-elle réjouie. Cap a été ensuite mis sur Adjagbo où il a été procédé à la visite de la Station de traitement des boues de vidange; projet financé en grande partie par la Coopération allemande. Les explications fournies à la délégation ont permis de comprendre que les eaux usées de 300.000 personnes sont traitées sur ce site. Ce programme est l’une des mesures prioritaires prévues dans le plan directeur des eaux usées de Cotonou, d’Abomey-Calavi, de Sèmè-Podji et de Porto-Novo. Elle vise à assurer un accès équitable durable à l’assainissement et à améliorer les conditions de vie en réduisant les risques d’origine hydrique et répond à la nécessité de traiter les boues de vidange de l’agglomération avant leur dépôt ou rejet dans le milieu naturel. Une visite guidée des lieux a mis fin à la séance.

L’éducation, l’énergie électrique et le secteur portuaire : d’autres priorités de l’Ue

Erasmus + est un programme de l’Union européenne pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport couvrant la période de 2021-2027. Au cours de sa tournée, l’équipe de l’Europe, en présence du recteur de l’Université d’Abomey-Calavi et des cadres des ministères de l’enseignement supérieur et des enseignements secondaires, s’est entretenue avec les étudiants sur les multiples opportunités qu’offre cette initiative. Selon les informations fournies, Erasmus + permet aux étudiants, membres du personnel et établissements supérieurs de se former. Au Bénin, elle ouvre la possibilité de mobilité des étudiants et personnels universitaires, la coopération entre établissements d’éducation supérieure et celle entre établissements de formation professionnelle. La séance d’échanges a permis aux étudiants d’exprimer des préoccupations dont le renforcement des moyens de communication et l’allègement des conditions d’obtention des bourses. Des inquiétudes qui ont reçu des retours favorables de la part des ambassadeurs. L’avant dernière étape de la Route de l’Europe, a été l’arrondissement d’Akassato, une localité dans laquelle la France a contribué à la mise en place du projet Prera, une action de renforcement du réseau de distribution électrique au Bénin à travers les réseaux de la Société béninoise d’énergie électrique. Ce projet vise, in fine, à améliorer la disponibilité et la qualité de l’électricité pour les abonnés de la Sbee, à augmenter l’accès à l’énergie électrique dans l’Atlantique et à contribuer au redressement financier de la Sbee par la réduction des pertes techniques et commerciales. Décliné en deux composantes, le projet Prera a permis de raccorder à l’électricité 65000 ménages d’Abomey-Calavi et de 81 localités rurales de l’Atlantique en général dont une localité lacustre. Profitant de leur présence, les bénéficiaires ont remercié les partenaires pour ce geste social qui contribue au développement de leurs cités. La bonne performance du Port autonome de Cotonou est le leitmotiv de l’Union européenne. A cet effet, elle a mis en œuvre en partenariat avec la Belgique et les Pays-Bas, un vaste Programme d’appui au secteur portuaire (PasPort). D’un coût total de 6,5 milliards de francs Cfa, il a pour objectif de contribuer à la création d’emplois décents et durables, à l’augmentation des revenus des acteurs économiques et des ménages et à l’amélioration des équilibres macroéconomiques. De façon spécifique,  le Pasport ambitionne d’améliorer la compétitivité du secteur portuaire à travers le renforcement du climat des affaires. Une séance de travail avec la Direction générale du Port a permis à l’équipe Europe de se faire une idée des réformes mises en place au Port de pêche et au Port autonome de Cotonou. Des grands travaux sont actuellement en cours et d’autres annoncés pour les tout prochains jours.

Mohamed Yasser Amoussa (Coll)