Du 13 au 14 décembre 2023, l’Université de Parakou sera sous les projecteurs. La Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) organise sous le haut parrainage de Claudine Prudencio, la première édition du Salon des métiers. Dans l’interview ci-dessous publiée, la doyenne de ladite Faculté, Dr Clarisse Tama-Imorou, dévoile les objectifs poursuivis, les activités au menu et les personnes attendues.
Le Matinal : Présentez-nous la Flash de l’Université de Parakou.
Dr Clarisse Tama-Imorou : La Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) est une des entités de l’Université de Parakou. Au niveau Licence, nous avons au total six filières. Géographie et aménagement du territoire, Sociologie et anthropologie, Etudes anglophones, Lettres modernes et Etudes hispaniques. Ces filières sont regroupées en 3 grands départements à savoir le : Département de Géographie et aménagement du territoire, Département de sociologie et anthropologie et Département des langues. Au niveau du Master professionnel les filières disponibles sont : Géosciences et aménagement du territoire, Médiation et facilitation sociales pour le développement et Etudes anglaises (Communication bilingue).
Pourquoi organiser un Salon des métiers ?
L’adoption du système Licence, Master, Doctorat et l’option de la professionnalisation des formations faite par la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) de l’Université de Parakou, ont certes traduit un effort d’adaptation aux demandes du marché, mais celui-ci risque de ne produire aucun effet sans une mise en relation des Universités avec les acteurs du monde professionnel. L’absence d’informations sur l’évolution de l’organisation du travail et des compétences demandées dans les entreprises et la méconnaissance des acteurs du marché de l’emploi dans un système de formation n’auront d’autres effet que la production des diplômés n’ayant fait aucune expérience de situations d’intégration, devant leur donner l’occasion d’exercer les compétences visées lors de leur formation. C’est donc pour faciliter ce réseautage entre la Faculté des lettres, arts et sciences humaines de l’Université de Parakou et le monde professionnel que le décanat a décidé d’organiser un Salon des métiers en vue de faire connaître non seulement le monde du travail aux jeunes diplômés, mais aussi de présenter les formations et les compétences qui en découlent aux acteurs de ce monde professionnel.
L’objectif de ce salon des métiers est de permettre aux étudiant.e.s de découvrir le monde professionnel et ses acteur.ice.s. Il vise à créer un échange pour aider les futur.e.s diplômé.e.s. de la Flash à découvrir leur vocation et le cas échéant à construire leur projet professionnel.
Quelles sont les activités au menu de cette première session ?
Plusieurs activités sont prévues. Il s’agit d’une conférence inaugurale sur le thème : Formation, employabilité et développement : le grand challenge du partenariat entre les universités et le monde professionnel ; un partage d’expériences et d’informations sur les opportunités d’emplois et ou d’études suivi d’une première table ronde sur le thème : formation et employabilité des diplômés de la Flash : quelles stratégies ? ; une bonne plage horaire sera réservée à des acteurs qui se battent le plus souvent en silence pour le bien-être des populations, je veux nommer les élus et acteurs des collectivités territoriales. Ils animeront une table ronde sur le thème : les collectivités territoriales et les Universités face aux attentes sociales : quelles stratégies ? Une bonne place est aussi faite aux anciens diplômés de la Flash que nous désignons par le terme de « Alumni » afin qu’ils nous transportent dans leur aventure de quête d’emploi ou d’auto emploi avec l’espoir que leurs récits servent à leurs cadets qui sont encore avec nous à l’Up. Avec eux, nous iront aussi à la découverte du monde de l’entreprenariat. Juste après suivra une communication sur le développement personnel et le projet professionnel. Nous avons également l’animation des stands. Une table ronde viendra parachever les activités sur le thème : Entrepreneurs : auto employabilité des jeunes diplômés : défis, enjeux et stratégies. A cette table ronde, interviendront quelques acteurs du monde de l’auto-emploi qui continuent de se distinguer dans l’entreprenariat et qui pourraient constituer de modèles de réussite à nos apprenants. Nous avons été d’ailleurs honorés par la présence du député Charles Toko qui sera un témoignage vivant de la combativité.
Qui sont ceux qui sont attendus à cette première édition du Salon ?
Les apprenants de la Flash, les diplômés qui se battent sur le marché de l’emploi, les acteurs du monde du développement à savoir les techniciens d’Ongs, de pojets et programmes de développement, les institutions de développement, les institutions étatiques d’insertion professionnelle des jeunes, les directeurs départements de l’enseignement, les élus locaux, des directeurs de services déconcentrés, les artisans, etc. Nous avons également la marraine de l’événement qui se fera représenter par une délégation vu qu’elle est en voyage en ce moment.
Pourquoi avoir choisi Claudine Prudencio comme marraine ?
Madame Claudine Prudencio a toujours reflété l’image d’une femme battante de ce pays. Elle est la représentante aussi du projet Épi Dorsal qui porte le Port Sec de Parakou dont la mise en service va installer durablement de nombreux métiers à Parakou. Avec la fondation Cievra, elle fait la promotion de l’agriculture biologique et la formation de jeunes à cette alternative porteuse pour l’avenir de l’humanité. Avec la fondation Prudencio, elle porte des projets de promotion de la femme à travers son autonomisation par des occupations dignes. Et parlant d’autonomisation, s’il y a un constat général qui reste sur les lèvres des personnes qui la côtoient, c’est qu’elle est animée par le désir obsédant d’opérer une transformation paradigmatique dans la question de l’autonomisation des femmes en ne la concevant pas sans celle des hommes. Pour cette icône de notre pays, si l’autonomisation des femmes est inévitablement une « contrainte de masse », autonomiser les femmes sans les hommes ou vice-versa serait vain. Elle considère qu’un changement de paradigme est nécessaire et qu’il est enfin temps de penser à une autonomisation plus inclusive. Si vous observez la configuration des acteurs qui travaillent avec elle, vous verrez qu’elle est fidèle à cette vision en travaillant avec des hommes aussi pour faire leur promotion tout autant que celle des femmes. Claudine Prudencio porte aussi un groupe de presse Eden Tv et Diaspora Fm qui vient de fêter ses 10 ans. Elle a reçu récemment le prix des bâtisseurs d’Afrique. Elle offre donc à travers tout ça, beaucoup d’opportunités d’emploi pour la jeunesse. Pour nous, si nous devions chercher un visage de mère battante, conciliant vie professionnelle, vie politique, et engagement citoyen aux côtés de la jeunesse, c’était la présidente de la Fondation Prudencio.
Un mot à la communauté universitaire et autres cibles du salon !
Je voudrais remercier toutes les autorités au plus haut niveau qui nous ont soutenus dans les préparatifs de cette activité : je veux nommer, Mme la ministre Eléonore Yayi Ladékan, le recteur de l’Université de Parakou et toute son équipe, notre marraine Mme Claudine Prudencio, les enseignants de la Faculté des lettres et bien d’autres enseignants des autres Ufr de l’Up sans oublier leurs doyens, directeurs et adjoints. Je m’en voudrais de ne pas remercier le personnel Ats de la Flash, ces bras armés qui nous soutiennent aussi. Je m’en voudrais de ne pas remercier les étudiants, les anciens diplômés de la Flash, les élus locaux qui ont promis d’être à nos côtés, le président de l’Adecob, le préfet du Borgou et les responsables d’Ongs et de projets de développement qui ont accepté de partager leurs expériences et de prendre des stands. La liste est longue. Nous les attendons à l’Université de Parakou où la communauté universitaire, la Flash y comprise est plus que jamais déterminée à reconnecter les Unités de formation et de recherche de l’offre réelle d’emplois. Merci
Propos recueillis par Serge Adanlao