Cotonou accueille depuis ce jeudi 24 avril 2025, la retraite des points focaux du Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’Océan Indien et des Caraïbes (Reshaoc). Pendant deux jours, les représentants des pays membres se réunissent pour valider le plan stratégique et opérationnel 2025-2029, un document clé qui orientera les actions du réseau sur les cinq prochaines années. C’est Francis Dossou, représentant du ministre béninois de la Santé, qui a procédé à l’ouverture de l’atelier. C’était en présence de Lauvien Rick Engouang Mezang, président du Reshaoc, Élise Anger, d’Expertise France, Lucien Dossou-Gbété, président de l’Autorité de régulation de la santé (Ars) et des points focaux du réseau.
Créé en 1996 au Burkina Faso, le Reshaoc est né d’une volonté partagée de renforcer la coopération hospitalière Sud-Sud, en bâtissant un espace d’échange et de solidarité entre établissements de santé. Son président, Lauvien Rick Engouang Mezang, a rappelé que cette retraite marque la fin du cycle 2022-2024 et l’ouverture d’une nouvelle phase stratégique. Face aux mutations technologiques et à la montée en puissance de l’Intelligence artificielle dans le domaine de la santé, il a souligné la nécessité d’un modèle hospitalier plus socio-environnemental, adapté aux réalités africaines, pour atteindre les Objectifs de développement durable (Odd), notamment l’Odd n°3 sur la santé. Partenaire clé du réseau, Expertise France accompagne le Reshaoc dans le cadre du Projet réseau partenariat hospitalier 4 (Prph4). Pour Élise Anger, le Reshaoc est un acteur majeur de la coopération hospitalière internationale, notamment sur les enjeux de qualité des soins centrés sur le patient. Intervenant à son tour, Lucien Dossou-Gbété, président de l’Autorité de régulation de la santé (Ars), a félicité le réseau pour sa dynamique et son engagement. Il a insisté sur quatre axes clés : le renforcement du réseau, l’innovation, la qualité des soins et la sécurité des patients. « L’innovation est indispensable pour rendre les soins abordables dans nos pays à ressources limitées. Quant à la sécurité des soins, elle doit être prioritaire, car sans sécurité, il ne peut y avoir de qualité », a-t-il déclaré. Prenant la parole au nom du ministre de la Santé, Francis Dossou a salué le sérieux et la rigueur du Reshaoc. Il a souligné que ce plan 2025-2029 est une étape stratégique majeure pour la transformation des systèmes hospitaliers dans la région. « Le Reshaoc est plus qu’un réseau d’échanges : c’est un levier de transformation et un acteur de changement. Cette retraite est un moment crucial pour aligner les ambitions nationales et régionales, au service des populations », a-t-il affirmé. La retraite de Cotonou s’inscrit dans une volonté de construction collective, de capitalisation des expériences et de définition d’un cadre stratégique commun.
Léonce Adjévi
