Le gouvernement du président Patrice Talon a rénové considérablement le secteur de la santé. Fortement critiqué sous les anciens régimes, ce secteur important en essuie moins depuis 2016. C’est le fruit d’un travail conséquent porté par le Programme d’actions du gouvernement (Pag).
Avant l’avènement du gouvernement du Nouveau départ, il y avait des structures sanitaires qui avaient des capacités réduites. « Nous avons, à l’occasion des différentes réformes en cours au niveau des hôpitaux, profité pour augmenter les capacités mais également redonner une certaine envergure à ces hôpitaux parce que, lorsqu’on vient dans une structure sanitaire et que la présentation n’est pas bonne, on se sent encore plus malade. Il est important, et le gouvernement a fait cette option, de faire en sorte que les patients, les sujets béninois puissent venir dans des infrastructures sanitaires qui soient vraiment attrayantes, accueillantes. C’est pour cela que nous avons enclenché une série de réhabilitations au niveau d’Abomey-Calavi, de Parakou, de Porto-Novo et du Chd Zou pour ne citer que ceux-là.
Les infrastructures périphériques au niveau des Communes et des arrondissements également n’ont pas été du reste. Il y en a qui ont déjà bénéficié de cela, et d’ailleurs, à la suite de la visite des membres de la Commission en charge du contrôle de la qualité des prestations de service qui ont constaté parfois beaucoup de problèmes au niveau des infrastructures. Au détour de leur constat, nous avons procédé à la réhabilitation d’un certain nombre d’infrastructures », a expliqué Benjamin Hounkpatin.
Avec la réhabilitation des hôpitaux, beaucoup ont pensé que le régime de Cotonou ne veut pas s’intéresser au Cnhu. « Le Cnhu n’est pas en reste de cette réhabilitation. Si vous rentrez aujourd’hui au Cnhu, vous sentez qu’il y a un changement fondamental. Ce n’est pas le Cnhu d’hier que vous voyez aujourd’hui. Déjà au niveau de la présentation, il y a un grand changement et cela continue. Même à l’intérieur, nous sommes en train de faire des travaux pour pouvoir remettre les services aux normes et tout cela pour continuer à apporter des soins de qualité. Vous savez que le Cnhu aujourd’hui recèle de sommités qu’il y a dans le pays et les populations ne demandent qu’à voir ces sommités. Alors, quand vous venez les voir, il faut qu’ils soient dans un environnement attrayant et accueillant. Il faut pouvoir disposer des infrastructures qu’il faut pour pouvoir rester. Nous sommes en train de travailler d’arrache-pied avec l’équipe de l’hôpital du Cnhu pour pouvoir le concrétiser. Le Cnhu restera et aura sa fonction dédiée malgré l’existence du Chu de référence d’Abomey-Calavi », a fait savoir le numéro 1 du secteur de la santé au Bénin.
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(Suite dans la prochaine parution)
Journaliste : Le chantier de l’hôpital de référence est en train de surplanter la Commune d’Abomey-Calavi. Quels sont les services dont vont bénéficier les populations après la finition de cet hôpital ?
Benjamin Hounkpatin : C’est un véritable joyau qui est en train de pousser de terre. Les gens n’y avaient pas cru. Aujourd’hui, c’est une réalité qui est là et qui évolue très bien et qui tient dans le timing que nous avons prévu et nous espérons qu’en fin 2023, nous allons voir totalement opérationnel cet hôpital que nous sommes en train de mettre à la disposition non seulement des populations béninoises mais aussi de toutes les populations de la sous-région parce que c’est un véritable chef-d’œuvre pour toute la sous-région ouest africaine.
Les services les plus pointus et les plus diversifiés vont être offerts au niveau de l’hôpital. En effet, nous allons conjuguer totalement au passé la question des évacuations sanitaires qui nous coûtaient énormément. Quand je vais présenter la panoplie des offres de service, vous allez comprendre qu’il n’y a plus de raison d’évacuer les Béninois vers l’extérieur. Les principales causes d’évacuation, c’étaient les problèmes de cancer, les problèmes cardiaques, les problèmes d’ophtalmologie ainsi de suite. Aujourd’hui, avec cet hôpital, nous avons un pôle d’urgence et de réanimation qui est là pour pouvoir accompagner l’ensemble des services. Nous avons un pôle cardio métabolisme qui va prendre en compte non seulement la cardiologie conventionnelle, la cardiologie interventionnelle, l’unité de soins intensifs en cardiologie mais également l’endocrinologie métabolisme. Nous avons également un pôle d’oncologie qui est là qui va permettre d’offrir non seulement l’oncologie médicale, les soins palliatifs, mais également la chirurgie oncologique et gynécologique. Il y a un pôle digestif aussi bien médical que chirurgical qui va prendre en compte non seulement le volet de l’hépato-gastro-entérologie qui traite du foie et de ses organes autour mais également la chirurgie hépato biliaire et digestive. Nous avons le pôle de l’appareil locomoteur avec le pôle neurochirurgical qui va prendre en compte tout ce qu’il y a comme chirurgie en matière de traumatologie, d’orthopédie et de neurochirurgie. Le pôle tête-cou également sera pris en compte avec 4 offres de service qui va concerner l’Orl, l’ophtalmologie, l’odontologie et la chirurgie maxillo-cervico-faciale.
Les cancers constituent aujourd’hui une préoccupation majeure. Nous évacuons beaucoup pour la radiothérapie et la médecine nucléaire. Demain, le pôle de la radiothérapie et de la médecine nucléaire va permettre de conjuguer définitivement au passé cela. Il y a un pôle cardiovasculaire qui va prendre en compte la chirurgie vasculaire qui, aujourd’hui, n’existe pas là. C’est vrai que nous avons commencé par opérer à cœur ouvert pour la chirurgie cardiaque pour préparer le démarrage. C’est vraiment une avancée majeure qui va préparer l’offre de service ultérieurement, mais la chirurgie vasculaire sera désormais au niveau de ce joyau en construction. Il y a le pôle néphro-urologique qui va nous permettre de donner des soins de néphrologie et d’urologie et éventuellement nous allons passer à la transplantation rénale qui peut être faite sur place avec l’autogreffe. Nous allons probablement y passer pour pouvoir diminuer les coûts liés à la dialyse. Voilà une panoplie d’offres de services qui seront disponibles au niveau du Chur de référence. C’est vraiment un joyau.
Qu’en est-il de l’expertise ? Est-ce que nous avons le personnel pour faire face à ces pathologies ?
Nous avons déjà commencé à travailler sur ce volet. En matière de ressources humaines, nous avons fait le point. De quoi avons-nous besoin au niveau de ce Chur de référence? Nous avons aujourd’hui une idée exacte de ce dont nous avons besoin. Quelle est la stratégie pour les rendre disponibles aussi bien avec les expertises qui sont déjà au niveau du pays, mais également des expertises que nous pouvons importer de l’extérieur ? Quelle est la stratégie pour former ces ressources humaines que nous avons aujourd’hui, pour rendre disponibles les ressources humaines nécessaires au niveau du Chur d’Abomey-Calvi ?
Je peux vous rassurer que tout est fait pour que le Chu de référence d’Abomey-Clavi puisse démarrer avec les ressources humaines nécessaires, que ce soit déjà disponible déjà sur place ou celles que nous allons faire venir d’ailleurs, nous y travaillons. Je vous donne un exemple simple. Aujourd’hui, nous avons commencé à développer le pôle de compétences en chirurgie cardiaque. Nous allons commencer bientôt pour la cardiologie interventionnelle, l’ophtalmologie et l’Orl aussi.
En développant ces pôles de compétences, nous opérons un transfert de compétences. Au-delà du fait que des Béninois sont opérés, nous avons déjà opéré plus de 100 Béninois de chirurgie cardiaque, nous sommes en train de faire un transfert de compétences justement pour préparer le démarrage du futur Chu de référence d’Abomey-Calavi. Donc, c’est bien pensé, c’est millimétré, c’est bien codifié et nous ne doutons point que nous allons pouvoir rendre cet hôpital totalement opérationnel de la meilleure des manières et avec une assurance qualité qui permette à chaque patient qui entre d’en ressortir de la manière la plus satisfaisante qui soit.
Source : gouv.bj