Dans la Commune de Bohicon, le transport terrestre a repris. Il a reçu, à l’avènement de la nouvelle équipe communale, un coup d’accélérateur. Ainsi, avec les reformes engagées par le maire, Rufino d’Almeida et son conseil dans le domaine, le transport aujourd’hui est devenu l’un des secteurs pourvoyeurs de richesse de la Commune.
«Les gares de Bohicon se portent très bien », affirme Justin Gangbémabou, président, de toutes les gares de Bohicon. Dans les détails, il avance quelques chiffres pour soutenir son point de vue. «Avant l’installation de l’exécutif communal actuel, la gare centrale du marché ne rapportait que 20.000 FCfa au plus par mois. Mais aujourd’hui, avec les réformes, cette recette a quintuplé». Il poursuit son exposé en expliquant la stratégie par laquelle le maire est parvenu à ce résultat. A en croire ses propos, l’édile de la Commune de Bohicon, après avoir pris les rênes de la grande métropole du centre Bénin, a fait un sondage sur toutes les gares existantes pour comparer le flux et les recettes qui sont versées au trésor dans les caisses de la Commune. Les résultats issus de cet exercice ont permis à Rufino d’Almeida de comprendre qu’il y a mal donne. Ainsi, il a pris ses responsabilités pour arrêter la fuite des capitaux et améliorer l’indicateur lié à la mobilisation des ressources.
Les clés de la réussite
Pour réussir ce challenge, il a eu l’ingénieuse idée de consulter tous les acteurs des gares et responsables syndicaux. Ensemble, ils ont défini la méthode à utiliser. Selon les recommandations des assises, il faut réorganiser les gares, lutter contre le changement et le déchargement hors parc. Ensuite, les impliquer dans la gestion des gares et enfin laisser les acteurs choisir eux-mêmes leurs différents responsables. Ayant mis en application cette thérapie à la lettre, le maire a constaté avec satisfaction que les maux pour lesquels cette ‘’ordonnance » est prescrite sont guéris. «Aujourd’hui, Bohicon est une référence au Bénin en matière de chargement et de déchargement hors parc. Nous l’avons réussi au point où plusieurs Communes sont venues nous copier », se réjouit Rufino d’Almeida. Cet exploit, il le doit, d’après Justin Gangbémabou, à l’entente retrouvée des acteurs et syndicalistes des gares. « Sans ces acteurs, il ne peut rien puisque ce sont eux qui savent là où l’eau coule dans leurs chambres quand il pleut», soutient le président des gares. Justin Gangbémabou, l’un des artisans de cette réussite, porte entièrement les réformes du maire et œuvre inlassablement pour leur aboutissement. Dans cette dynamique, il a monté des équipes disponibles et rompues à la tâche pour faire le travail. De jour comme de nuit et de façon rotative, elles font la ronde à la recherche des chauffeurs indélicats qui continuent d’opérer dans l’inégalité. «Avec mes éléments, je peux vous rassurer que les chauffeurs de Bohicon ne font plus de chargement hors parc.», certifie-t-il en ajoutant que les quelques-uns qui sont pris sont ceux qui sont en transit. Si le maire, en collaboration avec les chauffeurs et les syndicats, a pu mettre fin au chargement hors parc, c’est un défi qui est relevé. « Le chargement hors parc créait l’insécurité, des accidents, des violences, du vol, des pertes de colis. Maintenant, on n’entend plus parler de ces problèmes », précise Justin Gangbémabou.
La gestion des tours
La réussite du chargement et du déchargement hors parc a engendré sur les gares un flux important de chauffeurs en attente de voyager. Ce qui devrait, dans l’ordre normal des choses, occasionner des difficultés liées à la gestion des tours. Ayant le sens de l’anticipation, le locataire de l’hôtel de ville de Bohicon, a vite pris certaines dispositions idoines pour permettre aux voyageurs de voyager sans attendre pendant longtemps. Il a donc, en plus des gares centrales du marché et celle de Saclo déjà reconnues, officialisé les gares Tonaffa déplacées sur le territoire d’Avogbana, la gare de Sodohomè et la gare de Lègbaholi. « Chacune de ces gares peut créer les axes pourvu qu’il y ait de clients », a ordonné le maire. «Il n’y a plus de gare dédiée à une destination donnée. Il n’y a plus de retard, il n’y a plus de cumulation. Les véhicules voyagent tous les jours. Certains font même plusieurs voyages par jour», confirme le président des gares. Par rapport à l’aménagement des nouvelles gares et celle du marché, Justin Gangbémabou n’est pas allé du dos de la cuillère. « Le maire de Bohicon, au regard des pas majeurs qu’il a eu à poser en deux ans sur le chantier de développement, je peux affirmer qu’il est notre ‘’messie’’. Pourquoi ? Sur la gare centrale, il a construit, sur la demande des usagers, des latrines et des douches modernes. Cependant, il reste le pavage de l’enceinte. En attendant, le maire a trouvé une solution palliative qui consiste à remblayer en latérite. «Les travaux ont été même confiés à l’entreprise. Quant à Avogbana, il est envisagé la clôture, la guérite, les bureaux, les latrines et autres. Les travaux seront bientôt lancés. A Saclo, c’est une gare moderne qui y est érigée. Tout y est. Dans le secteur du transport, le maire de Bohicon dans tout le Bénin est le meilleur », note le président des gares de Bohicon. En termes de perspective, Justin Gangbémabou estime que les gares augurent un lendemain meilleur pour la Commune. Un secteur dans lequel le maire envisage de renforcer pour plus de ressources.
Zéphirin Toasségnitché (Br Zou-Collines)