(Plaidoyer pour la reconsidération des activités des Ong de contrôle)
Le Réseau des organisations non gouvernementales pour la prévention sanitaire, l’assainissement à la base et la défense des consommateurs (Ropsab-Dc) était face à la presse le week-end écoulé. Il était question pour les membres du Réseau, d’adresser au président de la République et à son gouvernement, leurs soutien et félicitations pour les réformes instaurées en vue d’assainir le milieu des Ong de contrôle.
Le Conseil des ministres en sa séance du mercredi 29 novembre 2023, a interdit les activités d’Organisations non gouvernementales (Ong) qui se livrent à des pratiques illicites, prétendant effectuer des contrôles dans les marchés, bars, restaurants et magasins. Une décision salutaire à en croire Prosper Agbotomè, président du Ropsab-Dc. Par ailleurs, à en croire ce dernier, la structure dont il assure la présidence est l’une des plus indiquées pour accompagner le gouvernement dans le contrôle sur le terrain comme à son habitude depuis des années. « L’activité du Ropsab-Dc à travers les Brigadiers sanitaires, trouve son fondement dans l’article 109 de la loi cadre sur l’environnement. C’est sur cette base qu’un arrêté datant de 2000 a institué l’activité de sensibilisation et de dénonciation par les Brigadiers sanitaires formés par le ministère de la Santé. Depuis lors, cette activité est devenue l’apanage du Ropsab-Dc à travers les Brigadiers sanitaires », a-t-il expliqué. Nonobstant cela, il invite le président Patrice Talon et son gouvernement à reconsidérer leur décision. « La société civile ayant totalisé 23 ans d’expérience en la matière, est très bien organisée et fonctionne sous l’autorisation du procureur de la République, en accord avec les commissariats des arrondissements notamment, de Cotonou, Ouidah, Porto-Novo, Tori-Bossito, et dont les commissaires ont désigné chacun un Officier de police judiciaire (Opj) pour faciliter la collaboration », a-t-il indiqué. Pour lui, écarter définitivement les brigadiers de ce contrôle serait un grand risque surtout en ce temps de fêtes de fin d’année. De ses confidences, il ressort que le Ropsab-Dc dispose de moyens pour détecter des faussaires. « Certains commerçants s’adonnent à certaines pratiques répréhensibles consistant par exemple à acheter du riz destiné à l’élevage, pour lesquels ils font confectionner des sacs, puis procèdent au reconditionnement du produit qu’ils vendent sur le marché. D’autres dans les supermarchés changent les dates de péremption pour des produits périmés. Il a fallu le travail minutieux des brigadiers sanitaires grâce à qui des cas d’hépatites sont découverts chez des vendeuses des établissements scolaires », a-t-il témoigné. Toutefois, le Ropsab-Dc est prêt à rencontrer le Chef de l’Etat pour mieux lui élucider les difficultés rencontrées sur le terrain.
Karol Sékou (Coll)