Dans les grandes villes du Bénin, particulièrement à Cotonou et à Parakou, depuis le début de cette nouvelle année 2025, les populations et les usagers de la route remarquent que les éléments de la Police républicaine sont équipés de caméras-piétons lors de leurs différentes interventions. Interrogé sur ce changement dans la pratique policière, Léopold Egblékadja, commissaire central de la ville de Parakou, a souligné l’importance de ce dispositif.
Qu’il vous souvienne, le gouvernement béninois avait décidé en Conseil des ministres du mercredi 1er mars 2023, de l’acquisition de 500 caméras-piétons et accessoires ainsi que du dispositif logiciel et matériel permettant l’exploitation des données produites, au profit de la Police républicaine et de la Douane. Depuis le début de cette année 2025, ce projet est devenu une réalité dans les rangs des éléments de la Police républicaine qui sont désormais équipés de caméras piétons lors de leurs différentes interventions, contrôles routiers et autres opérations. On remarque que ce dispositif est accroché à l’épaule des forces de l’ordre. Lors d’un entretien accordé à un média de place, Léopold Egblékadja, commissaire central de la ville de Parakou, a confirmé l’usage de cet outil par les agents de la Police républicaine tout en mettant l’accent sur son importance pour la sécurité des citoyens et des agents de Police. « Les caméras-piétons viennent changer la donne. Elles protègent non seulement les policiers, mais aussi les citoyens lors des interpellations et des contrôles », a-t-il déclaré.
A l’en croire, ce dispositif permet d’enregistrer en temps réel, les interventions, réduisant ainsi les risques d’abus ou de contestations. En cas de litige, les enregistrements serviront de preuve, garantissant une plus grande impartialité dans le traitement des affaires. Cette modernisation des pratiques policières est perçue comme un gage de sécurité et de transparence. En plus de protéger les citoyens, elle assure également la sécurité des agents, en dissuadant toute forme d’agression ou de corruption. En effet, selon le Conseil des ministres du mercredi 1er mars 2023, cette mesure vise, entre autres, à renforcer la sécurité des personnes et des biens et la lutte contre la corruption. « Ces équipements sont destinés au renforcement de la sécurité des personnes et des biens ainsi qu’à la prévention des incidents au cours des interventions des agents de Police ou de Douane », avait précisé le Conseil. En outre, souligne-t-il, ces appareils favoriseront le constat des infractions et la poursuite de leurs auteurs grâce à la collecte de preuves tangibles, ce qui aidera à la lutte contre la corruption et à un meilleur respect de la déontologie au sein de la Police républicaine et de la Douane.
Patrice Zoundé (Coll)