Les conducteurs d’engins à deux roues sont de plus en plus impliqués dans les cas d’accidents enregistrés sur les différents axes routiers au Bénin. Ce constat explique la prise d’assaut fréquente des grands événements par le Centre national de sécurité routière (Cnsr) pour sensibiliser les conducteurs de taxi-motos sur la nécessité d’obtenir leur permis de conduire. En marge du jubilé des 70 ans de la grotte mariale Notre Dame d’Arigbo de Dassa-Zoumè, l’institution de la réglementation routière a marqué une fois encore sa présence en distribuant, le samedi 17 août 2024, des casques aux « Zémidjan », à la gare routière.
Le Centre national de sécurité routière (Cnsr) encourage les conducteurs d’engins à deux roues à passer leur permis de conduire en vue de contribuer à la réduction sensible des cas d’accidents de la route. Il mène ce combat à travers la distribution gracieuse des casques. Sur la gare routière de Dassa-Zoumè, les dix meilleurs conducteurs de taxi-motos ayant répondu aux questions liées à la signalisation routière ont bénéficié chacun d’un casque. «Ce jeu concours que nous organisons ici aujourd’hui, est une façon pour nous d’inciter les conducteurs d’engins à deux roues à passer leur permis de conduire », a expliqué Razack Moutaïrou, chef division contrôle routier à la direction générale du Cnsr. Selon lui, leur méconnaissance du Code de la route justifie leur forte implication dans les accidents de la route enregistrés au Bénin. En effet, les dispositions qui font obligation aux conducteurs de véhicule automobile de passer le permis de conduire, ce sont les mêmes dispositions qui l’exigent aux motocyclistes. Malheureusement, la pratique n’est pas encore ancrée dans les habitudes à cause de la négligence dans l’application des textes du fait qu’il n’y avait pas assez d’engins tels qu’on le voit aujourd’hui au moment où on prenait les textes. Au regard de la flopée d’engins à deux roues dans la circulation, il urge que leurs conducteurs passent le permis de conduire. « Ils ont compris l’essentiel de notre message. Pour la plupart, ils sont prêts à aller passer l’examen de permis de conduire. Cela fait pratiquement deux ans que nous lançons le même message et les statistiques prouvent qu’ils font cet effort-là », a rassuré le chef division de contrôle routier. Firmin Koudérin, responsable à la formation et à l’éducation au Cnsr, a ajouté que cette opération vise également à soutenir la décision du gouvernement qui oblige le conducteur et son passager à être en casque. «Le casque est un équipement de protection dont les conducteurs d’engins à deux roues ignorent l’importance. Le Cnsr est aussi dans la dynamique de la protection des usagers de la route et de la prévention des risques routiers », dira-t-il. Ce fut l’occasion pour les agents du Cnsr d’entretenir les chauffeurs et les Zémidjan sur les facteurs de risques routiers, l’excès de vitesse et les dépassements défectueux qui sont des sources de l’insécurité routière. En dehors de ces deux thématiques, ils ont abordé l’alcool et la fatigue au volant. «Le Cnsr n’interdit pas la consommation de l’alcool. Mais ce que nous défendons, est qu’un conducteur, qu’il soit motocycliste ou automobiliste, ne peut pas, sous l’emprise de l’alcool, enfourcher son moyen de déplacement si non, il s’expose », a clarifié Razack Moutaïrou.
Zéphirin Toasségnitché
(Br Zou-Collines)