Les membres du comité départemental de protection et de promotion des personnes âgées ont siégé, le mardi 16 août dernier à Abomey. La prise en charge effective des personnes du 3ème âge était au centre des discussions à l’occasion de cette première session au titre de l’année en cours. Au terme des travaux, plusieurs résolutions ont été prises.
La prise en charge des personnes du 3ème âge est encore embryonnaire au Bénin. A titre illustratif, il ne dispose pas de gériatres pouvant s’occuper efficacement de la santé de ces personnes. Conséquence, elles se confient aux médecins généralistes qui n’arrivent pas à leur donner satisfaction. Confrontée quotidiennement à plusieurs autres difficultés et plaintes, la session des personnes âgées a formulé des recommandations aussi bien à l’endroit de l’Etat qu’aux familles et à la communauté. A l’Etat, elle a demandé de mettre en place des instruments juridiques et des structures qui vont vraiment accompagner ces personnes, leur rendre accessible l’information et les soins spécifiques de qualité en dotant les centres hospitaliers de gériatres. Il revient aux Ong de se mobiliser comme elles le font quand il s’agit des enfants. Car, ils sont aussi des groupes vulnérables. La session a en outre exhorté les personnes âgées, à se considérer comme des gens encore capables de beaucoup de choses pour leur société, à s’adonner aux activités sportives, à revoir leur alimentation, à éviter les problèmes inutiles et se mettre en association pour défendre leurs intérêts.
L’attention que l’Etat accorde déjà à ces personnes
Pour Julienne Oga, épouse Gnanvi, assistante sociale et chef de service promotion et protection des personnes handicapées et des personnes âgées au niveau de la Direction départementale des affaires sociales et de la Microfinance (Ddasm), des efforts sont faits à l’endroit de ces personnes par l’Etat. «Au niveau du ministère, nous essayons, puisqu’on ne peut atteindre chacun à son domicile pour pouvoir leur apporter le nécessaire, avec les chefs des Centres de promotion sociale (C/Cps), de les mettre en association. Ainsi, on les met au travail en les appuyant en matériels de transformation. On leur apporte aussi un peu de vivres et de moyens financiers. Cette année, nous avons prévu de continuer dans ce sens », a-t-elle expliqué. Toutefois, elle a reconnu que beaucoup restent à faire encore source chantier parce que la question liée à leur santé n’est pas encore résolue. «Elle sera réglée par le programme Arch déjà en cours d’expérimentation dans plusieurs Communes du Bénin », a-t-elle rassuré.
Z. T. (Br Zou-Collines)