(D’anciens leaders du « mercredi rouge » remettent à nu les frasques de la décennie Yinwè)
Des cadres béninois engagés dans différents partis politiques témoins de l’histoire récente du pays ont réagi suite aux exigences du collectif des partis d’opposition dans la perspective de la Présidentielle de 2021. A travers une conférence de presse tenue à Cotonou hier lundi 28 décembre 2020, ils ont dénoncé la mauvaise foi, la méchanceté et la jalousie du prédécesseur de l’actuel locataire du palais de La Marina.
Les cadres béninois engagés dans différents partis politiques témoins de l’histoire récente du pays ne sont pas allés de mains mortes pour répondre à Yayi Boni et les thuriféraires de son régime. Ne pouvant plus tolérer les diatribes de l’ex-président de la République et consorts, Orden Alladatin, Gaston Zossou, Séraphin Agbahoungbata, Urbain Amégbédji, Clotaire Olihidé et autres ont décidé de leur rafraîchir la mémoire sur les dérives dictatoriales qui ont caractérisé les dix (10) ans de gouvernance du chantre du Changement et de la Refondation. morceaux choisi : les interdictions de manifestations et des répressions violentes, parfois dans le sang, le domicile de l’ancien ministre Gaston Zossou été assiégé le 1er août 2013, les événements malheureux du 27 décembre 2013 à la Bourse du travail marqués par la bastonnade de syndicalistes et de paisibles citoyens, l’arrestation du député Raphaël Akotègnon alors qu’il protestait contre un régime totalitaire, des arrestations arbitraires, la réalisation d’une Liste électorale permanente informatisée tronquée et l’organisation de façon fantaisiste des élections. Les conférenciers sont donc choqués de constater que les pourfendeurs des réformes actuelles s’érigent en donneurs de leçons de démocratie et de liberté. « Troublés par la première phase de la tournée de reddition de comptes du président de la République achevée en apothéose à Cotonou, les mêmes individus ont repris avec la foire aux calomnie, les mensonges et les jugements faciles, sans preuve, ni fondement », a dénoncé le député Alladatin. A travers ballades, exhibitions et vaudevilles, ajoute-il, ils ont entrepris une tentative de sape de la superstructure qui commence par prendre corps et pour laquelle d’énormes sacrifices sont consentis par le peuple béninois dans son ensemble.
« Ce sera du marquage à la culotte », prévient Gaston Zossou
Les cadres de la mouvance présidentielle n’entendent plus rester insensibles face aux diatribes de l’opposition. Au cours de leur sortie médiatique, ils ont prévenu du tac au tac à l’ex-président Yayi Boni et à ses partisans. « Ce sera du marquage à la culotte », a déclaré avec fermeté, Gaston Zossou, Directeur de la Loterie nationale. Pour lui, Yayi Boni et son camp sont mal placés pour faire des reproches à la gouvernance de Patrice Talon, notamment sur le plan des libertés et de la préservation de la paix. « Quand on dit les miens et les autres, quand il disait : « je vais bondir », nous étions les faibles antilopes. Lui, il a oublié, et il nous enseigne aujourd’hui la bonté. Il parle de Dieu à chaque pas de parole, il est suspect. On s’en occupera dans la douceur, selon les règles », a-t-il déclaré.
Rappel de quelques prouesses de la Rupture
Pour les conférenciers, si les fruits des réalisations du président Patrice Talon ont mis du temps pour être visibles, c’est parce que la gouvernance de la Rupture est basée sur la vision, la planification et la méthode. En effet, face à l’état de dégradation sociale, politique et économique dans lequel se trouvait le pays, résultant de la mal gouvernance sur fond de clientélisme, de népotisme, de gabegie et d’impunité, il y a cinq (05) ans, les Béninois ont fait le choix du président Patrice Talon qui proposait un mandat de rupture, de relance économique et de réformes notamment politique et économique afin d’impulser une nouvelle dynamique socioéconomique et culturelle au pays. « Au bout de (05) cinq années de rigueur dans la gestion et de don de soi, les résultats sont élogieux et méritent d’être consolidés », ont souligné Orden Alladatin et consorts. Pour eux, pour asseoir les bases d’une cohésion sociale, d’un développement équilibré du pays, de la consolidation de l’unité nationale et d’une réinstauration de la foi en l’avenir pour une jeunesse désorientée désabusée, le chantre du Nouveau départ a fait l’option de l’impopularité pour enclencher les réformes audacieuses, c’est-à-dire de ne pas être populaire, mais de travailler dans la durée, le regard tourné vers la construction d’une Nation forte et bien gouvernée. Une Nation dans laquelle les choix de développement sont faits sur la base de réflexions approfondies, constructives et planifiées. Ils avancent que la réalité de la gouvernance Talon s’est vite révélée à toute la Nation béninoise surtout aux acteurs politiques et cadres centraux à divers niveaux. Une grande partie de la classe politique tournant dos aux pratiques antérieures s’est donc engagée dans la voie de la Rupture, et le peuple vaille que vaille a consenti des sacrifices qu’appelle une telle entreprise aux fins de changer la gouvernance politique, assainir les finances publiques, réduire drastiquement la corruption, booster hors de la conscience collective les germes de l’impunité, réformer le système partisan, et redonner confiance aux investisseurs. De même, le chef de l’Etat a travaillé à diversifier les sources de création de richesses, faire renaître le patriotisme, renforcer le réseau routier, améliorer l’offre sanitaire, renforcer la sécurité à l’intérieur et aux frontières béninoises et relancer le sport par l’érection d’infrastructures modernes et la formation des ressources humaines. Il s’est également investi pour offrir les services sociaux de base aux Béninois, assurer la disponibilité de l’eau et de l’électricité pour le plus grand nombre, construire et réaménager les infrastructures socio communautaires sur l’ensemble du territoire, réaménager et repenser le système éducatif, assainir et renforcer le paysage politique, promouvoir l’emploi, réinventer le tourisme, initier les réformes agraires porteuses d’espoir et renforcer la résilience face aux nombreuses contraintes actuelles.