Le gouvernement de Patrice Talon ne s’est pas retrouvé dans la supposée affaire de 200 ménages oubliés pour le relogement. Pour démontrer que c’est un montage et que cela vise à distraire l’opinion de l’élan social du gouvernement du Nouveau départ, deux canaux ont été empruntés. En premier lieu, c’est par un communiqué en date du 05 septembre 2022 que le ministre chargé du Cadre de vie José Didier Tonato a clarifié la situation. En second lieu, le ministre Tonato et le porte-parole du gouvernement ont organisé une conférence de presse pour éclairer les uns et les autres.
…Sur les 368, il n’y a pas une personne, une seule sur les 368 qui n’a pas été traitée…>>, dixit ministre chargé du Cadre de vie José Didier Tonato.
«Je vous remercie d’avoir répondu à notre invitation ce matin. Vous avez certainement reçu le communiqué qui a été signé hier sur une opération sociale que le gouvernement a conduite à la fin de l’année 2021 et pour laquelle, nous estimions avoir faire un traitement social suffisamment consistant. C’est la première fois qu’au Bénin, on libère une zone, un titre foncier, domaine public, domaine de l’État occupé par des populations depuis des décennies. Donc des populations qui ont des habitudes, qui ont une vie. C’est un quartier connu. On ne pouvait pas récupérer ce domaine sans traiter socialement cette question. Donc, nous avons présenté en dossier au chef de l’État qui l’a accepté. Et, à chaque personne impactée par ce projet, nous avons attribué un terrain avec le titre de propriété définitif et un accompagnement financier relativement consistant de 5 millions, pour leur permettre de se réinstaller. Il faut dire que la zone libérée va recevoir, et les projets sont très avancés, un port de pêche. Pour qui connaît la population de Xwlacodji, qui connaît les activités de Xwlacodji, c’est une infrastructure moderne pour leur permettre de développer leurs activités économiques. Et donc nous avons été très surpris des allégations allant dans le sens que vous savez. C’est pour ça que je souhaitais délivrer ce point à la presse, pour rétablir la vérité et éventuellement d’autant plus que aujourd’hui il y a une procédure contentieuse qui est lancée, nous nous sommes totalement confortables, sereins pour faire la réponse nécessaire à cette procédure.
Donc, le ministère du cadre de vie et du développement durable a été saisi d’une plainte par exploit d’huissier le 21 juillet 2022, d’un « Collectif des sinistrés de relogement de Xwlacodji » représenté par le sieur Jules Hounsinou. L’analyse de cette plainte appelle de notre part quelques commentaires :
D’abord, sur la base des adresses fournies (Lot et parcelle) sur la liste des personnes de ce collectif, nous avons relevé que seules deux (02) maisons figurent dans le périmètre ayant fait l’objet de recensement de notre opération. Donc, ayant fait l’objet de la photographie aérienne du quartier le 29 juillet 2021. Cette photographie a été faite et a servi de base pour l’enquête de recensement réalisée par le cabinet Sara Consult que nous avons recruté. Aujourd’hui, c’est la méthode la plus moderne. Photographie aérienne par drone, établissement des cartes, identification des occupants. Nous avons choisi de ne pas partir d’une liste de présumés propriétaires, mais de partir de la situation réelle du terrain et de prendre en compte, tous les occupants de la façon la plus précise. Cette cartographie existe et peut encore être consultée. Les deux personnes qui font partie de cette nombreuse liste de 200 personnes, sont Monsieur Mehou Emmanuel, parcelle numéro 22 de la liste et du sieur Mensan Comlan, N°98. Sur les 120 personnes de la liste, nous avons relevé des doublons. Donc, des noms qu’on a répétés deux ou trois fois. Ligne 17 et 70 du nom de Agbomassavo Gouassi, lot numéro 8. Ligne 18 et 82, Akpa Mensah. Ligne 23 et 72, Amoussou Santovi, Lot 02. Lignes 33 et 67 au nom de Amoussou Kouassi (Lot 04) ; lignes 29 et 66 aux noms de Bessan Sossou Agbassou et Mensan Comlan Louis, ce sont les lot 2, parcelle C ; lignes 56 et 87 au nom de Acakpo Adra Metohoun (Lot 522) ; lignes 88 et 89 aux noms de Sossou Akpa Jean Baptiste et Loko Atty (Lot P, parcelle E et lot 502 parcelle C) ; lignes 38 et 47 au nom de Vianou Joseph Daniel et Vianou Kouassi Daniel désignant la même personne Lot 02. Vous avez vu déjà que sur cette liste de 120 personnes, ce n’est pas de 200 personnes qu’il s’agit. Mais il y a déjà des doublons dans ce répertoire qui ont été présentés comme habitant Xwlacodji régulièrement habitants constatés et non réinstallés. Je voudrais souligner que le recensement effectué par le cabinet Sara Consult à la demande du gouvernement l’a été le 29 juillet 2021 sur la base d’une vue aérienne transcription cartographie claire du parcellaire en place. Cet état des lieux a révélé plusieurs maisons établies sur des parcelles de 100 mètres carré. Ce qui veut dire quoi. Aujourd’hui, ceux qui sont à xwlacodji, c’est plusieurs générations après les premiers occupants. On est parti d’une concession et chacun a sous morcelé. Parti d’une parcelle de 500 mètres carré, nous arrivons sur une seule parcelle à plus de dix occupants avec des portions de parcelles de moins de 100 mètres carré, voire 50 mètres carré. Mais au total, nous n’avons pas tenu compte de la petite taille des parcelles. Mais nous avons dénombré tout le monde. Nous avons dénombré 350 maisons et le répertoire a été communiqué aux autorités locales notamment le chef quartier, le chef d’arrondissement Cotonou 5 et la Mairie de Cotonou pour vérification. Quand nous avons fini notre travail technique, nous avons refait un travail participatif dans une démarche inclusive, avec les autorités locales. Je peux vous dire qu’à cette date, la photographie aérienne et la cartographie du quartier Xwlacodji se limitent qu’à la présence physique de 357 maisons. Ce que nous souhaitons, c’est qu’on nous indique clairement les 200 personnes, dans quelles maisons elles étaient, comment est-ce que ces maisons étaient positionnées par rapport au périmètre que nous avons relevé. Mais je tiens à préciser que le quartier a subi antérieurement une opération de démolition et de déguerpissement en 2012. Ça c’était bien avant l’arrivée du gouvernement actuel. Et ces personnes n’ont pas été dédommagées. Ces personnes n’ont été prises en compte parce qu’en ce moment là, la loi a été appliquée stricto sensu. Des gens n’ont pas de titres de propriété, les gens ne sont pas propriétaires donc n’ont droit à rien. Ce qu’on peut reprocher au gouvernement aujourd’hui, c’est de choisir de faire un traitement social de ceux qui sont présents, pour susciter d’autres velléités. Mais nous avons également en 2019 opéré une destruction des ghettos. Les ghettos étaient purement dans le domaine public, maritime ou lagunaire. Ceux qui étaient sur le domaine public ont été déguerpis parce que Xwlacodji il faut le dire, a généré un ghetto. Avec beaucoup de difficultés pour la Commune, on a été obligé de mettre de l’ordre parce que de vrais problèmes de sécurité se posaient dans ce périmètre là. Nous savons que ceux qui ont été déguerpis en 2012, ça ne concerne pas notre opération, destruction des ghettos 2019 ne sont pas pris en compte et il y a plusieurs maisons qui ont été également victimes d’érosion côtière. C’est comme si ceux qui sont à Pk10 dans certaines zones aujourd’hui vont se retourner contre l’État pour dire la mère nous a bouffés et de nous dédommager. Si l’État avait les moyens, il pouvait le faire. Et dans le cas précis de Xwlacodji, nous avons choisi de traiter socialement tous ceux qui ont été constatés dans les 357 maisons. C’est ce que j’ai voulu préciser. Nous souhaitons vraiment que ces 200 personnes dont on parle puissent nous apporter la preuve de leurs localisations, de leurs établissements pour que nous puissions les prendre en compte. Mais nous avons fait le tour du sujet et ce n’est le cas. Donc lors du toilettage de la liste initiale des 357 maisons, du recensement en concertation avec les autorités locales, des cas de doublons ont été détectés et des réclamations d’omission ont été prises en compte. Ce qui a porté la liste définitive de relogement du quartier Xwlacodji à 368».
Bienvenue Agbassagan
Le ministre du Cadre de vie et du développement durable communique:
Il m’a été donné de constater que certains citoyens s’emploient à manipuler l’opinion sous prétexte que le gouvernement aurait oublié de reloger environ deux cents (200) ménages dans le cadre de l’opération de libération du quartier de Xwlacodji.
Je tiens à informer l’opinion publique que toutes les constructions physiques établies par une photographie aérienne le 28 juillet 2021 et recensées sans exception, ont été relogées sur un site aménagé à Djeffa par le gouvernement. De plus, depuis le 10 Juin 2022, tous les ménages concernés par cette opération ont reçu l’accompagnement financier prévu par le gouvernement.
Concernant les squatters de l’école primaire publique de Xwlacodji, un recensement effectué par les autorités locales le 4 juillet 2022, a dénombré 76 personnes toutes rattachées à 35 maisons ayant déjà bénéficié des mesures d’accompagnement du gouvernement (parcelle et indemnisation). Il ne s’agit donc pas de personnes oubliées lors de l’opération de relogement.
Par ailleurs, les mêmes individus répandent des informations mensongères faisant état de décès dans leurs rangs. L’exemple de dame Abla Tomgnan qu’ils donnent suffit à prouver leur mauvaise foi, puisque l’intéressée, donnée pour morte, vit sur le site de Djeffa, précisément sur la parcelle attribuée à son père Tomgnan Codjo (Réf. Lot 04-01 parcelle k de Djeffa).
En outre, les vérifications effectuées prouvent que des maisons appartenant à certaines personnes de ce collectif sont liées respectivement à l’opération de démolition effectuée en 2012, à l’opération de destruction des ghettos effectuée en 2019 et d’autres encore, emportées par l’érosion côtière. Il ne s’agit donc pas d’habitations en place au moment de l’opération conduite par le gouvernement en 2021 2022, avec un accompagnement social au profit des personnes affectées.
En tout état de cause, j’en appelle au sens de responsabilité des intéressés et les invite à cesser de répandre des allégations mensongères dont ils pourraient être appelés à répondre.
José Tonato
Ministre du cadre de vie du développement durable
Suite dans la prochaine parution
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