Poursuivant son périple dans 54 Communes du Bénin entamé depuis le 12 novembre dernier, le président de la République a échangé ce vendredi 20 novembre 2020 avec les sages, notables et autres représentants des populations de Bantè dans les Collines. Ici, le discours de Patrice Talon n’a pas varié. Mais, si dans les Communes visitées auparavant il s’est arrêté à une reddition de comptes de sa gestion, son discours politique a désormais l’aspect d’un chef en guerre contre la corruption et l’impunité. En réponse à la doléance du maire de la Commune qui a souhaité au nom de ses administrés, que le chef de l’Etat, en sa qualité du père de la Nation, puisse user de son pouvoir pour favoriser « le retour au pays de tous les fils et de toutes les filles actuellement éloignés et de leur fils Komi Koutché en particulier », le président de la République a tenu un discours de vérité. « Si nous ne changeons pas notre façon de gérer, nous n’allons jamais nous développer, nous n’allions jamais donner de l’eau à tout le monde », a déclaré le chef de l’Etat, avant de critiquer ouvertement la gestion des années antérieures. Il s’est par exemple offusqué du fait que plus 40 milliards de francs soient partis en fumée dans le cadre de la construction d’une centrale sans que la centrale n’ait pu produire de l’électricité. « Elle n’a pu allumer aucune lampe », a-t-il ajouté. Le président de la République, a par ailleurs évoqué la construction du siège de l’Assemblée nationale à Porto-Novo, qui a vu engloutir des milliards inutilement. Son rôle, a-t-il fait savoir, est de corriger et de faire corriger ce qui ne va pas. « Le Bénin ne rejettera personne. Nous avons à construire notre pays y compris avec ceux qui ont fait des impairs par le passé. Les Béninois qui sont devant la justice sont des frères de quelqu’un, ils sont les amis de quelqu’un. Ce qu’on doit souhaiter dans une bonne société qui doit bien fonctionner, est que ceux qui ont fait quelque chose répondent de leur acte », a déclaré Patrice Talon.