Après les départements du Borgou, de l’Alibori, de l’Atacora et de la Donga, les cadres des postes comptables des départements de l’Atlantique, du Littoral, du Mono, du Couffo, du Zou et des Collines sont outillés sur la nouvelle comptabilité de l’Etat. C’est à travers une session de formation initiée par la Cellule d’appui au pilotage des reformes dont la cérémonie d’ouverture a eu lieu hier mardi 03 octobre 2023, à Abomey.
Le ministère d’Etat chargé de l’économie et des finances est préoccupé par le renforcement des capacités des cadres du ministère. A travers la Cellule d’appui au pilotage des réformes, le Mef a organisé à l’endroit des acteurs intervenant dans la mise en œuvre de la Loi organique n° 2013-14 du 27 septembre 2013, relative aux Lois de finances (Lolf) qui est une transposition de la Directive n° 06/2009 /CmUemoa du 26 juin 2009 portant lois de finances au sein de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), une formation sur la nouvelle comptabilité de l’Etat. A l’occasion du lancement de ladite session de renforcement de capacités, Firmin Kouton, préfet du département du Zou a relevé la noblesse de la mission des cadres du trésor. C’est pourquoi, il les a exhortés à faire preuve d’assiduité au cours des deux semaines de formation. Selon Bertrand Otéyami, Représentant le secrétaire général du ministère d’Etat chargé de l’économie et des finances, la réforme vise l’amélioration de l’efficacité de l’action publique, pour le bénéfice de tous (citoyens, usagers, contribuables et agents de l’Etat) et l’instauration d’une véritable transparence dans la gestion publique, en rendant notamment plus lisibles les documents budgétaires à la fois pour le Parlement et pour le citoyen. Il souligne que la réforme du cadre budgétaire et comptable des finances publiques ne constitue pas une simple rénovation du dispositif existant, mais participe d’un changement plus profond. « Elle modifie à la fois le cadre et le contenu du budget et des lois de finances, les responsabilités des acteurs budgétaires, le cadre comptable et statistique de l’Etat ainsi que le rôle du Parlement et de la Cour des comptes dans le processus de contrôle des lois de finances et de leurs acteurs. Il a par ailleurs rappelé les dispositions de l’article 107 du règlement général sur la comptabilité publique qui dispose que les comptes annuels de l’Etat sont dressés par le ministre chargé des finances et comprennent le Compte général de l’administration des finances et les états financiers qui comprennent à leur tour le bilan, le compte de résultat, le tableau des flux de trésorerie, le tableau des opérations financières du trésor et l’état annexé. « Ainsi, l’élaboration des états financiers consacre la prise en compte de la dimension patrimoniale avec la mise en œuvre des amortissements, des provisions, des travaux d’inventaire pour faire les rattachements nécessaires. Elle est précédée de la constitution du premier bilan d’ouverture qui repose sur deux axes que sont l’assainissement de la balance générale des comptes de l’Etat et le recensement des actifs et passifs de l’Etat », a détaillé le représentant du Sgm du Mef.
Odi I. Aïtchédji