Les producteurs trouvent important de mesurer l’impact réel des clones d’anacardiers introduits dans cette culture au Togo.
La question a été évoquée à la faveur de la Journée nationale de l’anacarde, organisée par le Conseil interprofessionnel de la filière anacarde au Togo (Cifat) à Kara, en prélude au lancement de la campagne de commercialisation.
À en croire le porte-parole des producteurs de noix de cajou Koriko Adjemini, il est impérieux de mesurer la pertinence des plants importés en comparaison avec les variétés sélectionnées localement. Depuis près d’une décennie, des clones d’anacardiers améliorés ont été importés du Ghana voisin et introduits au Togo, parallèlement à des recherches menées sur les arbres élites togolais.
« L’établissement d’une cartographie précise des arbres les plus rentables constituerait un atout pour le secteur, car elle favoriserait la diffusion des variétés les mieux adaptées aux conditions pédoclimatiques locales », ont fait savoir les producteurs d’anacarde.
Les acteurs de la filière invitent les décideurs à s’engager afin de soutenir la réalisation d’une étude approfondie sur les anacardiers en culture au Togo. « Un tel travail permettrait d’orienter les choix des producteurs vers des variétés performantes et résilientes, tout en consolidant la compétitivité de la filière sur le marché régional », précise-t-on.
Au Togo, la production nationale d’anacarde a connu un recul l’année dernière. Pour l’année 2024, elle est estimée à 34 500 tonnes, soit une baisse de 16 % par rapport aux 41 000 tonnes produites en 2023. Le pays veut toujours jouer un rôle stratégique dans le commerce de la noix de cajou, en servant de plateforme d’exportation pour ses voisins, le Bénin et le Burkina Faso.