(« On m’a juste demandé de dire que c’est moi qui ai éliminé Urbain Pierre Dangnivo », révèle-t-il)
Le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou a rouvert ce mardi 11 mars le procès tant attendu concernant l’assassinat de l’ancien cadre du ministère de l’Économie et des finances, Urbain Pierre Dangnivo. Après plusieurs années d’attente et de procédures, la justice béninoise se penche enfin sur cette affaire qui a défrayé la chronique.
Dans la salle d’audience G, Codjo Cossi Alofa et Donatien Amoussou, respectivement accusés d’assassinat et de complicité d’assassinat, ont comparaissent devant les juges. Le procès a débuté dans une atmosphère tendue, avec la présence de plusieurs avocats, des proches de la victime, ainsi que des journalistes et des étudiants en droit. Le président de la cour a d’emblée rappelé que ce procès n’était pas un nouveau dossier, mais qu’il s’agissait de reprendre les débats déjà entamés. Les accusés ont été invités à décliner leur identité et à répondre aux questions des avocats et juges. Au début de l’audience, Kossi Alofa a pris la parole et a fait des révélations étonnantes.
Les déclarations de Kossi Alofa
Alofa a expliqué les circonstances de son arrestation. Selon ses propos, il aurait été arrêté en compagnie d’un ami après avoir commis un vol. « En cours de chemin, nous avons eu une panne d’essence et la population nous a mis la main dessus », a-t-il déclaré. À la barre, il a nié connaître Urbain Pierre Dangnivo et a affirmé que l’on lui avait demandé de dire qu’il était responsable de la mort de ce dernier. « On m’a juste demandé de dire que c’est moi qui ai éliminé Urbain Pierre Dangnivo », a-t-il confié, avant d’ajouter qu’il n’avait jamais eu de contacts avec la victime. En réponse à une question sur son niveau scolaire, Alofa a expliqué qu’il n’avait pas poursuivi longtemps ses études, s’étant arrêté en classe de CE1. Il a également nié avoir tué Urbain Pierre Dangnivo, insistant qu’il s’agissait d’une accusation mensongère.
L.A.