Le gouvernement béninois a fait l’option de traiter le personnel médical afin de limiter la propagation du covid-19. Au cours d’une émission spéciale consacrée au bilan de la gestion de la pandémie, dimanche 26 avril 2020 à la télévision nationale, le Chef de l’État Patrice Talon est intervenu pour des explications. Répondant à la question d’une téléspectatrice sur l’utilisation de la chloroquine, Patrice Talon a été un peu plus clair sur cette option du gouvernement qui consiste à soigner les agents de la santé avec de la Chloroquine afin de prévenir toute éventualité. Lire ci dessous l’essentiel de son intervention.
<< La Chloroquine fait partie de notre stratégie de prise en charge. Nous avons décidé d’aller un peu plus loin dans le traitement des personnes malades en prenant en charge les personnes qui sont exposées c’est à dire les soignants, les personnes qui ont été en contact direct avec les malades et qui sont donc des potentiels malades.
En parlant de Chimioprophylaxie, c’est pour dire que les personnes qui ont été en contact avec des malades ou les personnes qui sont exposées qui sont donc des potentielles personnes contaminées ou des personnes qui pourraient être contaminées, nous faisons un traitement par anticipation. C’est cela ce qui veut dire la Chimioprophylaxie. C’est quand même un peu différent de la prévention. C’est le chemin entre la prévention et le traitement précoce parce qu’on estime que ces personnes sont potentiellement contaminées… Vous savez qu’à l’époque, on faisait de la prévention du palu en prenant de la Chloroquine. Mais cette méthode a été abandonnée depuis. Aujourd’hui pour prévenir le palu, c’est se protéger contre les piqûres de moustiques, ce n’est pas de prendre les médicaments contre le palu.
Dans le cadre du Coronavirus si chacun a pris les précautions qu’il faut pour ne pas être contaminé, il n’est pas indiqué qu’on prenne de la Chloroquine même si nous avons l’assurance que la Chloroquine nous aide à traiter le Coronavirus parce qu’après tout un médicament, c’est du poison…donc il n’a pas de raison que celui qui ne craint rien, qui respecte les mesures se mettent à prendre de la Chloroquine. Mais les personnes qui sont véritablement, potentiellement à risque, nous avons décidé de démarrer un traitement qui n’est pas de la prévention mais un traitement curatif parce qu’on s’imagine que ces personnes seraient potentiellement contaminées.
J’espère bien que la dame a compris parce que nous travaillons en toute transparence et je ne veux pas que nos concitoyens aient l’impression que nous ne sommes pas transparents dans notre stratégie de prise en charge…>>