Dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie de développement de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, le gouvernement béninois vient d’autoriser, en Conseil des ministres du 16 avril 2025, l’organisation d’un test de sélection d’assistants en position probatoire. Une mesure souhaitée dans le monde universitaire et qui vise à renforcer les effectifs des universités publiques du pays.
Le Bénin s’est résolument engagé dans une dynamique de transformation de son système d’enseignement supérieur, à travers une stratégie de développement et de promotion de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Dans cette perspective, et pour répondre progressivement aux besoins croissants en personnel enseignant au sein des universités publiques, le gouvernement a prévu la constitution d’un fichier national des aspirants au métier d’enseignant du supérieur. Ce fichier, désormais opérationnel depuis plusieurs mois, constitue l’un des piliers d’un nouveau mécanisme de recrutement instauré par les autorités béninoises. Il permet de disposer d’une base de données fiable et actualisée de compétences disponibles, prêtes à intégrer les universités publiques en tant qu’assistants. Cette démarche s’inscrit dans un contexte marqué par un déficit criant en personnel enseignant, auquel s’ajoutent des départs imminents à la retraite dans le corps professoral. Conscient de ces enjeux, le gouvernement béninois a réaffirmé sa volonté de combler progressivement ce déficit, en prenant des mesures concrètes et durables. C’est ainsi qu’à l’issue du Conseil des ministres du mercredi 16 avril 2025, le gouvernement a autorisé l’organisation d’un test de sélection d’assistants en position probatoire. Les candidats qui participeront à ce test seront exclusivement issus du fichier national des aspirants, confirmant ainsi la mise en œuvre effective de cette nouvelle approche de recrutement. Les assistants retenus viendront renforcer les effectifs existants, aux côtés des 276 enseignants recrutés entre 2016 et 2018, contribuant ainsi à une amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur et à une meilleure prise en charge des apprenants dans les universités publiques. Cette décision, qui répond à une revendication majeure du monde universitaire, est largement saluée. Elle apparaît comme un soulagement pour les nombreux impétrants inscrits dans la base de données, en particulier pour ceux qui auront la chance d’être sélectionnés à l’issue du test. Au-delà de son aspect conjoncturel, cette mesure renforce durablement le corps professoral béninois et marque une nouvelle étape dans la valorisation du métier d’enseignant du supérieur. Une avancée significative qui témoigne de la détermination du Gouvernement à faire de l’enseignement supérieur un levier essentiel du développement du pays.
Gabin Goubiyi