Dans le cadre de la commémoration du 25 novembre, journée d’élimination des Violences basées sur le genre, l’Agence de développement Belge, Enabel à travers le Projet d’appui à l’opérationnalisation de la police républicaine (Paop) a initié une série d’activités dont les sensibilisations sur les dispositions relatives aux Vbg dans les collèges et universités des trois zones pilotes (Cotonou, Parakou et Tchaourou). A cet effet, le vendredi 03 décembre 2021, grâce à la dextérité de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb) l’équipe d’Enabel est allée nourrir la conscience et la connaissance des étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi sur la question des Vbg.
Faire connaître le projet Paop aux élèves et étudiants, présenter aux élèves et étudiants la situation des Vbg au Bénin, informer les élèves et étudiants sur les dispositions règlementaires au Bénin qui sanctionnent les Vbg , donner les contacts utiles, ce sont entre autres les objectifs d’Enabel dans le cadre de la journée de lutte contre les violences basées sur le genre. A l’université d’Abomey-Calavi, aucun des étudiants ayant suivi le développement sur les Vbg ne peut dire que ces objectifs précités n’ont pas été atteints. A travers une communication riche en contenu et bien élaborée pédagogiquement pour la circonstance et la cible, le commissaire de police Ismath Chabi, a tenu en haleine une foule estudiantine curieuse de comprendre les prérequis sur le phénomène des Vbg. En réponse à la question ‘’que savez-vous des Vbg ?’’, la communicatrice a laissé comprendre que les Violences basées sur le genre désignent tout type d’acte préjudiciable perpétré contre une personne ou un groupe de personnes en raison de leurs sexes, de leurs genres, de leurs orientations sexuelles et /ou de leurs identités de genre, réels ou perçus. Ces violences sont sous différentes formes. Elle dénombre d’une part, les pratiques traditionnelles néfastes que sont les mariages précoces, les mutilations génitales ou les crimes d’horreur, etc. et d’autre part, les violences verbales qui s’observent par un usage excessif de la langue pour porter atteinte à la dignité et à la sécurité d’une personne par des insultes ou des humiliations, soudaines ou répétées . Pour reconnaître une victime des Vgb, elles sont caractérisées par les blessures physiques, le repli sur soi, les troubles du comportement au sein du foyer, à l’école, au travail, dans l’espace public, les problèmes de santé multiples, la perte de confiance en soi, etc. Dans sa conclusion, le commissaire de Police a mis un accent particulier sur les instruments juridiques et les structures auprès de qui il faut se rendre pour dénoncer les auteurs des Vbg. Selon Loth Emmanuela Gbéhoundji, étudiante en première année des sciences politiques à l’Uac, la sensibilisation est venue à juste à titre. «Il faut ces genres d’initiatives pour nous aider en tant qu’étudiant à cerner ce qui se passe dans notre environnement », a-t-elle laissé entendre avant d’ajouter : « Aujourd’hui, on a pu comprendre les Vbg et on a eu les armes pour nous défendre en son temps. Le plus intéressant, c’est qu’on a compris que la violence ne s’exerce pas seulement sur la femme et les enfants, mais elle s’exerce aussi sur l’homme. Pour Antoine Hounkpevi, étudiant en sciences juridiques, quand on parle de Vbg, ils sont désormais outillés pour combattre cette infraction qui fait du mal dans les pays. Mais « le tout n’est pas de combattre, mais de prévenir», a-t-il déclaré. Rappelons que le Paop financé par le Royaume de la Belgique vise à promouvoir l’avènement d’une société pacifique et ouverte à tous, aux fins d’un développement durable, à s’assurer l’accès de tous à la justice et à mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous. « Au Bénin, Enabel intervient dans plusieurs domaines dont l’agriculture, l’environnement, l’éducation, le transport maritime, etc», a précisé Floriane Sohè, assistante genre à Enabel.