Les démissions et les adhésions tous azimuts de militants de partis politiques à d’autres partis politiques qui s’observent depuis quelques jours à la veille des Législatives de 2023 au Bénin, ne mettent pas en péril la réforme du système partisan. C’est ce que pense le secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji. Il l’a fait savoir lors de sa rencontre hebdomadaire avec les professionnels des médias tenue ce vendredi 23 septembre 2022 au Groupe de presse « Le Matinal » à Cotonou. Selon ses dires, la finalité de la réforme du système partisan, est de faire advenir de grands partis politiques d’envergure nationale. « La finalité de la réforme du système partisan, c’est de faire advenir chez nous de grands partis, d’envergure nationale, des partis qui soient suffisamment représentatifs pour conduire une politique d’Etat. Ce n’est pas parce qu’il y a des démissions d’un parti vers un autre que le système partisan est en danger. Mais c’est une épreuve pour les partis. Un parti qui connait des démissions, c’est des épreuves, mais cela ne met pas en péril la réforme du système partisan puisqu’en réformant le système partisan, le gouvernement n’a jamais entendu que l’Assemblée nationale n’a pas voté dans le sens de limiter la création des partis politiques. Personne n’empêche quelqu’un d’aller créer un parti politique. Mais parce que la vision est de faire advenir un grand parti politique, on dit qu’il peut exister mille partis politiques au Bénin demain. Mais seuls prendront des sièges dans les Conseils communaux, à l’Assemblée nationale ou le pouvoir suprême, ceux qui auront fait la preuve de réussir à avoir au moins 10% des suffrages au plan national. C’est pour cette raison que le bénéfice du financement public est conditionné par la représentativité que vous avez. Dans cette dynamique-là, un parti peut se renforcer demain en accueillant de nouveaux membres, qu’ils viennent de la base (c’est-à-dire des gens qui n’ont jamais milité) ou qu’ils aient été dans un autre parti politique. Donc, on peut appartenir à un parti politique aujourd’hui et demain ne plus se sentir en phase avec ce parti pour une raison ou une autre et décider d’aller créer un autre parti ou bien d’adhérer à un autre parti politique. Vous devez noter que cette réforme n’est pas celle qui vise à arrêter la transhumance politique. C’est une autre problématique qui peut être demain pourrait trouver d’autres solutions », a-t-il expliqué.