L’affaire « Steve Amoussou » alias « Frère Hounvi » a été l’un des sujets évoqués le vendredi 6 septembre 2024, lors de la traditionnelle séance hebdomadaire d’échange du porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, avec la presse béninoise. Se prononçant sur la question, le secrétaire général adjoint de l’Exécutif béninois a laissé entendre que ce n’est pas une affaire du gouvernement et qu’il faille laisser la justice faire son travail.
Wilfried Houngbédji, le porte-parole du gouvernement, a brièvement réagi sur l’affaire relative à l’arrestation de Steve Amoussou, en soulignant que ce n’est pas le gouvernement est totalement étranger au dossier. « Ce n’est pas une affaire du gouvernement. Ce n’est pas le gouvernement qui l’a interpellé. Je laisse la justice faire son travail, comme elle a commencé à le faire », a-t-il déclaré. Une position qui dénote de la séparation des pouvoirs, un principe établi dans la constitution. Le porte-parole a ajouté que certains aspects de l’affaire ont déjà été traités, laissant entendre qu’il y a d’autres éléments à venir. Pour rappel, Steve Amoussou a été enlevé à Lomé le 12 août 2024 et a été transféré au Bénin, où il a été entendu par le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Récemment, ses ravisseurs, Jimmy Gandaho et Géraud Gbaguidi, ont été condamnés à 24 mois de prison, dont 12 mois fermes. Le directeur général de le Cellule des investigations numériques (Cnin), Ouanilo Médégan Fagla, dont le nom a été cité par le procureur de Lomé, a été relaxé purement et simplement. Le procès de Frère Hounvi est prévu pour le 7 octobre prochain. Cette affaire continue de susciter des débats au sein de l’opinion. La déclaration de Wilfried Houngbédji vise à rassurer le public sur le fait que la justice doit être laissée à elle-même pour faire son travail, sans ingérences politiques.
Léonce Adjévi