Le débat sur les salaires et avantages des membres du gouvernement, des préfets, des présidents d’institutions et des directeurs d’agences publiques refait surface au Parlement. À l’initiative du député Bio Sika Abdel Kamel Ouassagari, une série de questions orales avec débat a été introduite le 18 juin 2025 pour obtenir des éclaircissements sur ce sujet sensible.
À travers cette interpellation formelle, un groupe de députés a saisi le gouvernement pour faire toute la lumière sur la grille de rémunération et les privilèges accordés aux hauts cadres de l’État. Cette initiative parlementaire, qui s’inscrit dans une démarche de transparence et de redevabilité, vise à répondre aux préoccupations croissantes de l’opinion publique quant à la gestion des deniers publics. Interrogé par la presse écrite locale le vendredi 20 juin 2025, le Secrétaire général adjoint du gouvernement et porte-parole de l’exécutif, Wilfried Léandre Houngbédji, n’a pas éludé la question. Saluant la démarche des députés, il a indiqué que le débat se tiendra « en temps et en heure » à l’Assemblée nationale, conformément aux procédures républicaines. Wilfried Houngbédji a néanmoins rappelé qu’un précédent existait en la matière : « Un ministre sous le régime de la Rupture a déjà publié son salaire pour couper court à certaines spéculations », a-t-il souligné, avant d’ajouter qu’il n’avait rien à compléter aux déclarations passées. Poursuivant sur un ton plus critique à l’égard de l’opposition, le porte-parole du gouvernement a estimé que cette dernière se retrouvait aujourd’hui en panne d’arguments : « Maintenant que vous ne pouvez plus agiter le spectre d’un troisième mandat ou contester les résultats du gouvernement, il ne vous reste que ces débats de circonstance », a-t-il ironisé. Selon lui, les progrès visibles du pays, traduits par de nombreux chantiers en cours, privent certains adversaires politiques de munitions critiques crédibles. Pour le gouvernement, l’essentiel du débat se tiendra dans l’hémicycle, seul cadre légitime pour trancher ces questions. « Nous ne nous laisserons pas distraire par l’activisme opportuniste de certains de nos compatriotes », a conclu Wilfried Houngbédji.
Gabin Goubiyi